Dans une vallée des Pyrénées-Atlantiques, la scierie familiale Courtie opère sur un marché local. Le Covid-19 semble avoir peu touché la région. Après un arrêt de la production, cette affaire artisanale de proximité doit maintenant s’employer à fournir les commandes de ses clients qui se sont accumulées pendant le confinement.
Dans le monde de la scierie, la taille n’est pas un gage absolu de réussite. Et les événements improbables que nous venons de traverser montrent encore une fois qu’en cas de coup dur, le réflexe naturel de se regrouper au sein de la cellule familiale et de se serrer les coudes prend tout son sens. Les petites affaires artisanales et de proximité qui réunissent des personnes apparentées et issues d’une histoire commune procèdent sans conteste de cet acte instinctif et immémorial.
C’est assurément le cas à la scierie Courtie, une petite unité des Pyrénées-Atlantiques située dans l’amont du Gave de Pau, aux confins ouest du Pays de Bigorre. Pour des raisons de sécurité sanitaire, son gérant, Jean-Louis Larroche, a décidé le 17 mars 2020 de mettre en chômage partiel l’ensemble des 5 salariés de l’entreprise. Mais de son côté, il a continué d’assurer un accueil adapté des clients et d’effectuer la livraison des commandes.
Mi-avril 2020 et après trois semaines d’interruption, la scie redémarrait et tout rentrait dans l’ordre, ou presque. En réalité, les commandes s’étaient accumulées alors que les stocks diminuaient à vue d’œil faute d’être pourvus par la scie. Le résultat ? «Nous sommes aujourd’hui complétement débordés de travail», admet Jean-Louis Larroche. Peu importe le bien-fondé de la décision d’arrêter la production, il faut désormais mettre les bouchées doubles pour justifier la notion de service que le dirigeant et ses proches veulent préserver […]
Photo : Scierie Courtie, une affaire familiale de proximité (de gauche à droite : Julien, Jean-Louis, Frédéric et Rolande)
Voir notre édition verte, Le Bois International, Scierie, exploitation forestière N°20…
