L’association allemande des industries du bois et du sciage (DeSH) a publié le 16 avril les résultats de sa troisième enquête de conjoncture sur les conséquences de l’épidémie de Covid-19 pour l’activité des entreprises. «Les résultats des enquêtes sur plusieurs semaines montrent que l'industrie allemande du sciage continue de ressentir clairement les effets négatifs provoqués par l’épidémie de coronavirus. Mais la situation n'a pas été partout aussi dramatique qu'on le pensait au départ», indique Lars Schmidt, directeur général de DeSH. «Si nous comparons les dernières semaines, nous voyons peu de changement. Plus de 2/3 des entreprises interrogées doivent faire face à des restrictions d’activité, avec des différences importantes entre les régions. Les États fédérés du sud sont encore plus touchés en moyenne.» Dans le détail, l’enquête de DeSH montre que la Bavière, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat sont les plus impactés par la crise mais révèle que les répercussions négatives de l’épidémie augmentent également en Rhénanie du Nord-Westphalie. Les conséquences varient aussi en fonction des domaines de spécialité. Ainsi, les scieries qui transforment des feuillus auraient à faire face à des effets négatifs plus importants que celles tournées vers la valorisation des résineux. L’enquête souligne par ailleurs que les entreprises allemandes ont finalement eu moins recours au dispositif de chômage partiel que ce qu’elles prévoyaient fin mars. L’association précise que les entreprises restent relativement pessimistes quant à l’évolution de la situation dans ce domaine. Elle ajoute que la volatilité des ventes de bois demeure une source importante d’incertitude pour les industries du sciage.