C’est un mot très à la mode depuis la période Covid. Impossible de compter le nombre d’interventions et de propos en tout genre tenus pour vanter les mérites de la résilience. Parfois peut-être même jusqu’à en galvauder le sens. Alors à l’approche de cette période de fête, pourquoi n’aurions-nous pas aussi le droit de l’accommoder à notre sauce ?
Plus sérieusement, nous avons intitulé ainsi l’éditorial de notre dernier numéro de l’année 2023 parce que le concept porte aussi en lui l’espoir d’un retour à des jours meilleurs. En début de mois dans son dernier discours prononcé en tant que président lors de l’AG de la FNB, Jacques Ducerf avait lui aussi choisi de ne pas davantage noircir le tableau de la conjoncture économique actuelle en invitant les professionnels de la transformation à rester optimistes.
Force est toutefois de constater que le maître mot du moment serait plutôt à aller chercher du côté de l’incertitude, des interrogations… Bien sûr, la nouvelle année apportera son lot de réponses et ne doutons pas que les professionnels de la filière, plus fourmis que cigales en général, ont su capitaliser sur la bonne orientation de conjoncture de ces dernières années pour justement réussir à faire preuve de résilience dans les mois à venir. Il n’empêche qu’en ce moment les raisons d’espérer voir l’horizon se dégager sont quand même difficiles à trouver : activité en berne sur le marché de la construction, diminution des aides à l’installation d’appareils de chauffage au bois, révision de la réglementation incendie qui risque d’être peu favorable…
Dans ces moments, il n’est sans doute pas inutile de réussir à prendre un peu de hauteur. À la récente Cop 28 lors du lancement du Buildings Breakthrough piloté par la France et le Maroc, 27 pays représentant plus du tiers de la population mondiale ont affirmé leur volonté d’aller vers des bâtiments à quasi zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2030 en développant notamment l’emploi de matériaux biosourcés ou décarbonés. Toujours dans le cadre de cette 28e Conférence des Parties terminée mi-décembre à Dubaï, une coalition composée de 17 pays a même approuvé une déclaration reconnaissant que le bois issu de forêts gérées durablement apporte des solutions climatiques dans le secteur de la construction, et s’est engagée à accroître l'utilisation du bois issu de forêts gérées durablement dans l'environnement bâti.
Ces messages ne modifieront bien sûr pas la trajectoire économique des prochains mois qui s’annonce d’ores et déjà sinueuse, mais ils ont le mérite de montrer que de plus en plus de pays savent où ils veulent aller : vers la forêt et le bois.
Toute l’équipe du Bois International vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.