Le ministre de l'Agriculture et de la Forêt Stéphane Le Foll a réuni le 17 octobre à Paris le Conseil supérieur de la forêt pour présenter son plan national d'action pour l'avenir des industries de transformation du bois.
Pour la première fois depuis sa création, le Conseil national supérieur de la forêt et du bois, présidé par le ministre de l'Agriculture, a été coanimé avec le ministre du Redressement productif. "Cette réunion confirme la volonté des pouvoirs publics de construire une politique interministérielle cohérente pour remobiliser notre filière amont-aval. Cette cohérence est fondamentale pour permettre à la filière d'exprimer tout son potentiel de création de valeur", a tenu à souligner Luc Charmasson, président de France bois industries entreprises. "C'est une nouvelle étape dans la démarche de développement de notre filière, confirmée par l'annonce officielle de notre comité stratégique de filière au sein du Conseil national de l'industrie".
Dans la continuité des annonces de l'Élysée sur le plan de relance industriel de la France, les ministres ont annoncé un plan national d'actions pour les industries de transformation du bois, dont une large part sera intégrée au "volet forêt" du prochain projet de loi d'avenir. Ce plan s'articule autour de quatre axes : l'affirmation d'une nouvelle dynamique de filière, la prise en compte des enjeux de financement, la mobilisation de leviers immédiats et structurants et la mise en uvre de changements structurels dans la filière pour permettre le développement d'une offre plus compétitive.
Le chiffre : 1.000 / Ce plan d'avenir a été construit sur la base des 1.000 propositions de mesures formulées par les professionnels de la filière dans le cadre des Rencontres régionales pour l'avenir des industries de transformation du bois, lancées en septembre 2012.
Parmi les mesures phares de ce plan, on trouve naturellement la création d'un fonds stratégique de la forêt et du bois, projet porté depuis plusieurs mois par les décideurs de la filière. "C'est la concrétisation de plus de deux années de travail en commun. L'inscription de ce fonds stratégique dans la loi réaffirme la volonté gouvernementale de remobiliser le bois par une politique de plantation forestière ambitieuse, d'aménagement des infrastructures, d'accompagnement des propriétaires forestiers dans leurs investissements et de soutien de la Recherche et du Développement", a expliqué Laurent Denormandie, président de France bois forêt, par ailleurs nommé représentant du Conseil national supérieur de la forêt et du bois au Conseil national de la transition écologique. Le ministre de l'Agriculture et de la Forêt a tenu à préciser que le nouveau comité stratégique "industries du bois" pourrait s'emparer de cette feuille de route pour proposer des mesures opérationnelles sur les points clés du développement de la filière.