Nombreuses sont les organisations professionnelles qui ont mis en place des outils pour aider leurs adhérents à évaluer l’impact des conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur la conjoncture économique actuelle. Le secteur forestier n’échappe pas à la règle et dispose désormais d’éléments d’analyse collectés par la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT). «Depuis la chute d’activité intervenue le 17 mars avec l’arrêt des donneurs d’ordres (arrêt complet, activité réduite) principalement les scieries, la situation reste tendue dans les entreprises de travaux forestiers de récolte et de débardage sauf exception avec du travail, mais tout juste, du travail au jour le jour», indique la FNEDT dans son panorama de l’activité des ETARF daté du 28 avril. «Plus précisément, il s’agit de dépôt bord de route, peu ou pas de livraisons en scierie et en usines. La reprise de la première transformation du bois se fait tout doucement depuis la semaine du 20 avril. La reprise de la demande (BTP, etc.) est à confirmer.» Côté travaux sylvicoles, l’organisation professionnelle rappelle que le confinement a débuté dans une période de forte activité : chantiers de plantations des clients (propriétaires privés, publics). «Les travaux sylvicoles se poursuivent sur la base des contrats signés. Les entreprises travaillent mais s’inquiètent de la situation de leurs carnets de commande à l’automne. Dans le massif des Landes de Gascogne, premier massif de France, l’activité travaux forestiers et travaux sylvicoles est à 30% de la normale. Une ETF sur 2 est à 50% de son activité habituelle. 1 ETF sur 5 est à l’arrêt total.» Le panorama de la FNEDT diffusé début mai propose également un comptage du nombre d’entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) en France, d’après le tableau de bord FNEDT CCMSA. L’organisation professionnelle recense ainsi 20.794 ETARF, dont 6.279 entreprises de travaux forestiers (12.241 hommes, 1.194 femmes) et 877 entreprises de travaux sylvicoles (1.911 hommes, 280 femmes).