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Observatoire du métier de la scierie : les professionnels témoignent (part. 3)

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L’Observatoire du métier de la scierie, fondé et dirigé par Maurice Chalayer, a interrogé les professionnels de la première transformation sur les conséquences de l’épidémie de Covid-19 pour leur activité. Dans cette troisième partie, nous vous proposons de découvrir des témoignages recueillis auprès de l’industrie du bois dans les Landes et de la scierie en Belgique.


• Industrie du bois dans les Landes

Stéphane Latour, directeur de la Fédération des industries du bois de Nouvelle-Aquitaine et de Fibois Landes de Gascogne : «Les activités liées au marché de la construction sont à l’arrêt ou très fortement réduites (notamment scieries bois-construction ou multiproduits, scieries parquet-lambris, panneaux de process et de contreplaqués), le négoce et la distribution de matériaux de construction tournent aussi au ralenti. Les activités de sciage et fabrication de palettes fonctionnent, car les marchés des industries agro-alimentaires et pharmaceutiques sont demandeurs, les activités restent néanmoins limitées par la perte des commandes de palettes des industries des matériaux de construction. Les papeteries et cartonneries fonctionnent à peu près normalement en raison de la demande des marchés liés aux papiers d’impression, papiers d’hygiène et du packaging pour les produits pharmaceutiques, agricoles et agro-alimentaires. Le secteur énergie maintient une activité assez proche de la normale même s’il est difficile à ce stade d’avoir une vision d’ensemble sur les chaufferies. Les exploitations forestières sont ralenties de façons différenciées suivant les territoires et les marchés en fonction de la description précédente. De nombreuses entreprises sont arrêtées depuis les semaines 12 et 13, on note une volonté de redémarrer rapidement pour un nombre non négligeable d’entre elles. Les principaux freins restent la disponibilité en EPI (gel, masques, etc.), la mise en place et la gestion (guides) des procédures sanitaires notamment dans les PME et les incertitudes sur la reprise des chantiers du secteur du bâtiment». (NDLR : propos recueillis avant la validation du «guide plan continuité activité» pour la filière bois).

Eric Plantier de FP Bois, à Mimizan : «Dans le parquet on attend que nos clients réouvrent leurs négoces et leurs GSB pour démarrer les usines. L’arrêt de toutes les unités est dû au manque de commandes car le produit n’est pas de première nécessité et donc les consommateurs ne peuvent aller l’acheter. Quelques négoces sont cependant ouverts mais n’ont pas ou peu de clientèle professionnelle».


• Scieries en Belgique

François Deneufbourg, de l’Office économique wallon du bois : «Tout dépend de l’activité en aval. Tout le monde essaie de se débrouiller pour faire face et continuer à maintenir le meilleur niveau en s’adaptant avec les règles de distanciation sociale».

L’Observatoire du métier de la scierie précise qu’en Wallonie, les petites scieries ont une partie négoce, voire même un magasin où se vendent panneaux, sciage, outillage... Elles pallient la fermeture des grandes surfaces du bricolage. Les consommateurs ont donc pris le chemin de ces scieries.

Geoffroy Hontoir, scierie Hontoir, proche de Namur, spécialisée dans le feuillu et le sciage sur quartier, la charpente et les avivés de grandes longueurs, précise «qu’il redémarre après 15 jours d’arrêt, mais que sa ressource forestière étant proche du port d’Anvers, les traders en exportent énormément en grumes en Asie car il y a une forte demande». Le scieur belge, qui mobilise près de 7.000 m3/an, se désole de l’inaction des pouvoirs publics face à l’exportation d’une matière qui lui échappe.

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