« Nous venons conforter une stratégie des Assises de la forêt et du bois » […] « et mettre la lumière sur des sujets principaux : la lutte contre les incendies de forêt et la replantation », a indiqué le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau à l’issue du Conseil supérieur de la forêt et du bois qu’il a présidé le 1er décembre à Paris. L’objectif annoncé était de faire un point d’étape un an après la fin des Assises de la forêt et du bois, et de lancer la feuille de route "forêt" de la planification écologique. Quels points ont plus particulièrement été abordés par les organisations professionnelles réunies autour de la table ?
« Les sujets qui nous ont préoccupés, c’est la question de bien mettre en exergue la multifonctionnalité de la forêt, la question de la capacité à produire du bois pour les industries, la capacité à stocker du carbone, y compris le sol forestier, la capacité à receler de la biodiversité… », a notamment expliqué Marc Fesneau. « On a besoin que la forêt soit au rendez-vous de nos objectifs de neutralité carbone, puisqu’une partie de la neutralité carbone est gagée sur l’idée qu’on va avoir une forêt qui stocke plus de carbone. Or nous avons une forêt, qui bien que s’étendant, stocke moins de carbone parce qu’elle dépérit. Nous avons donc besoin de penser le peuplement forestier dans une logique de lutte contre le dépérissement forestier pour éviter que les choses ne soient encore plus difficiles. »
Le ministre de l’Agriculture a aussi indiqué que plusieurs nouveaux projets allaient être accompagnés dans le cadre du programme France 2030 : 28 nouveaux pour l’appel à projets "industrialisation de produits et systèmes constructifs bois et autres produits biosourcés", 11 premiers pour l’appel à projet "biomasse chaleur", et deux premiers projets dans le cadre de l’appel mixité pour la construction bas carbone. « Sur ces sujets-là, nous sommes plutôt en aval », a précisé le ministre de l’Agriculture. « Je vous rappelle par ailleurs que nous avons déployé un plan autour des pépiniéristes, là on est très en amont ». […] « Nous déployons aussi un certain nombre d’éléments sur la recherche et l’innovation. Là nous sommes en amont de l’amont, pour identifier les leviers sur lesquels nous pouvons jouer pour assurer le renouvellement forestier. »
Il a aussi indiqué que de leurs côtés, les professionnels de la filière forêt-bois sont prêts à aller sur les questions de biodiversité à condition de « ne pas surajouter des choses aux choses qui sont déjà posées, notamment en termes de réglementation » […] « Que tout ça soit fait dans une logique de : on plante, on lutte contre le dépérissement, on lutte contre le dérèglement, on adapte nos forêts, et pas quelque chose qui vienne le freiner. Et par ailleurs qui corresponde bien aussi à ce qui est essentiel pour nous : à la capacité des forêts à répondre aux besoins des industries », a souligné Marc Fesneau pour préciser les principales demandes formulées par les participants à ce Conseil supérieur de la forêt et du bois. Le ministre de l’Agriculture a par ailleurs indiqué qu’il a la charge de piloter les travaux sur la forêt dans le cadre de la planification écologique conduite par la Première ministre.
À noter que ce point d’étape sur les travaux issus des Assises de la forêt et du bois, et dont l’avancement est consultable dans ce document de synthèse, a été l’occasion pour le ministère de l’Agriculture et le ministère de la Transition écologique de lancer un appel à manifestation d’intérêt dédié au financement d’une animation territoriale pour un dialogue spécifique forêt-société.