Le Syndicat français des chaudiéristes biomasses, qui regroupe 21 fabricants et importateurs français, indique que 34 000 chaudières bois ont été installées l’an dernier, ce qui constitue une augmentation globale de 103 % par rapport à 2020. « Le dernier semestre 2021 a été particulièrement dynamique », souligne le SFCB. « Il représente plus de 31 % des ventes annuelles, alors qu’en 2020 il n’en représentait que 28 % et 27 % en 2019. Contrairement aux années précédentes, tous les types de chauffage ont connu une augmentation des ventes. […] Sans surprise, le granulé est encore en tête cette année avec un doublement des ventes de chaudières à granulés. Celles-ci passent de 14 000 unités vendues à 31 000, représentant ainsi une croissance de 120 %. Les modèles les plus prisés sont ceux offrant des puissances inférieures à 36 kW avec une croissance de 120 %. En jeu, les aides de l’État qui sont majoritairement attribuées aux installations domestiques. Par ailleurs, pour les installations avec des puissances allant de 36 à 499 kW, l’augmentation est aussi présente, comprise entre 65 % et 79 %. Cela reflète une percée du granulé dans le collectif, tertiaire et industriel. Mais ce secteur de la moyenne puissance progresse moins que le domestique car il est malheureusement moins soutenu. Il doit pourtant lui aussi être décarboné. »
Côté chaudières à bûches, le SFCB indique que ce secteur a enregistré une croissance de 11 % l’an dernier après des baisses successives au cours des années précédentes. « Cette croissance concerne uniquement les petites puissances avec un peu plus de 2 000 appareils vendus pour les modèles inférieurs à 36 kW contre 1 800 l’année d’avant ». Pour les chaudières à plaquettes, la progression est à mettre à l’actif des modèles de fortes puissances, notamment sur les puissances supérieures à 300 kW : +56 % de 300 à 499 kW ; +21 % de 500 à 999 et +91 % > 1 MW avec une vingtaine de chaudières installées en 2021. « Les chiffres sont aussi positifs sur les petites puissances avec +31 % et +17 % pour les puissances inférieures à 36 kW et entre 36 et 69 kW », précise le SFCB. « Comme pour les chaudières à bûches ou granulés, cela souligne encore une fois le rôle significatif des aides. Pour les chaudières entre 70 et 299 kW, il y a une baisse significative, en particulier dans ce contexte favorable : -34 % pour 70 à 149 kW et -15 % pour 150 à 299 kW. Ces baisses peuvent s’expliquer par la migration d’une partie des ventes vers le granulé. […] L’année 2021 a vu le prix des énergies fossiles et de l’électricité fortement augmenter alors que, grâce à son origine locale, celui des différents combustibles bois a beaucoup moins été impacté. Les plaquettes restent le combustible bois le moins sensible aux hausses. Pour les bûches et le granulé, la saison de chauffage a vu les prix augmenter en particulier en toute fin d’année mais malgré cela la première énergie renouvelable de France, le bois, possède toujours un très gros avantage économique par rapport aux autres énergies. »