À Strasbourg mi-septembre, plusieurs textes concernant la forêt et le bois étaient au programme du débat parlementaire. Après avoir notamment adopté une position sur le futur règlement "zéro déforestation, zéro dégradation des forêts", le Parlement européen s'est penché sur la révision de la directive sur les énergies renouvelables. Par 418 voix pour, 109 contre et 111 abstentions, les eurodéputés ont voté pour porter à 45 % la part des énergies renouvelables dans la consommation globale d’énergie de l’UE d’ici à 2030. Dans ce cadre, le Parlement européen a pris des amendements appelant à la réduction progressive de la part du bois primaire considérée comme une énergie renouvelable. En France par exemple, où la majeure partie des énergies renouvelables provient de la biomasse, ce texte pourrait avoir un impact significatif sur la ressource forestière considérée comme énergie renouvelable. Ainsi dans ce document accessible en ligne, le Parlement européen définit la biomasse ligneuse primaire comme "tout bois rond abattu ou récolté d’une autre manière et prélevé, dont le bois issu de prélèvements, c’est-à-dire les quantités retirées des forêts, y compris le bois récupéré à la suite de la mortalité naturelle, ainsi que celui provenant de l’abattage et de l’exploitation, et le bois prélevé avec ou sans écorce, y compris le bois prélevé sous sa forme ronde, fendu, équarri ou sous d’autres formes, par exemple les branches, les racines, les souches et les loupes (lorsqu’elles sont récoltées) et le bois dégrossi ou appointé, sans y inclure la biomasse ligneuse obtenue à partir de mesures durables de prévention des incendies de forêt dans les zones à haut risque exposées aux incendies, la biomasse ligneuse obtenue à partir de mesures de sécurité routière ou la biomasse ligneuse extraite de forêts touchées par des catastrophes naturelles, des organismes nuisibles actifs ou des maladies".
Le texte doit désormais faire l'objet d'un trilogue, négociations interinstitutionnelles entre les représentants de la Commission européenne, du Conseil de l’Union européenne et du Parlement européen, en vue de la rédaction du texte révisé définitif de la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED III). Cette prochaine étape devrait intervenir d’ici la fin de l’année.