Le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé par voie de communiqué le 23 avril dernier la publication de la Stratégie française pour l’énergie et le climat. «La publication, malgré la crise, de ces textes structurants pour tous les secteurs d’activité marque la volonté du Gouvernement de maintenir pleinement son ambition écologique», selon le ministère.
La stratégie est détaillée dans deux textes :
- La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui est la feuille de route de la France pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à 2050. «La France avait été l’un des premiers pays à fixer par la loi cet objectif de neutralité carbone, aujourd’hui partagé au niveau européen au travers du Pacte vert porté par la Commission européenne», indique le ministère.
- La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui est la trajectoire énergétique de la France pour ces 10 prochaines années. Ce texte prévoit notamment la diversification du mix électrique afin de ramener la part du nucléaire à 50% en 2035, de porter la part des énergies renouvelables à 33% en 2030 et de réduire de 40% la consommation d’énergies fossiles en 2030.
Ces textes ont déjà fait l’objet de consultations mais «ont vocation à être complétés pour intégrer des éléments encore en cours d’élaboration par des instances telles que la Commission européenne, qui travaille sur le rehaussement des objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030, ou la Convention citoyenne pour le Climat qui n’a pas rendu ses conclusions finales du fait des mesures de confinement», indique le ministère.
La fermeture des centrales à charbon en France, la circulation de plus d’un million de voitures électriques, le remplacement d’un million de chaudières fioul… : autant d’objectifs inscrits dans les textes. Si le secteur du bois-énergie sous toutes ses formes est bien entendu concerné , ceux de la gestion forestière et de la transformation du bois le sont aussi, avec l’objectif pour 2050 de maximiser les puits de carbone (séquestration dans les sols, la forêt et les produits bois), «en augmentant le stockage de carbone des sols agricoles via des changements de pratiques, en développant une gestion forestière active et durable, permettant à la fois l’adaptation de la forêt au changement climatique et la préservation des stocks de carbone dans l’écosystème forestier, en développant le boisement et réduisant les défrichements, en maximisant le stockage de carbone dans les produits bois et l’utilisation de ceux-ci pour des usages à longue durée de vie comme la construction, en diminuant l’artificialisation des sols».