Les résultats de l’enquête de conjoncture de la Fédération nationale du bois, collectés entre le 4 et le 7 mai, font état d’une hausse du chômage partiel effectif dans la filière forêt-bois. Nicolas Douzain-Didier, le délégué général de l’organisation professionnelle, observe d’ailleurs qu’il s’agit d’un «taux record cette semaine, à 49%, illustrant la visibilité réduite de nombreuses entreprises». Pour autant, le taux d’activité moyen de la filière a continué de progresser lors de cette première semaine de mai (69%). Dans le détail, les chiffres des différents secteurs de spécialité restent dans la moyenne de ceux observés fin avril. Pas d’évolutions notables, si n’est peut-être le repli de 9 points du négoce, consécutif il est vrai à une forte progression de l’activité sur la période précédente (+18 points). «Les grands groupes de distribution par qui la mise à l’arrêt de la filière est arrivée se remettent tardivement mais effectivement au travail, ce qui les distingue de petits négoces indépendants qui n’ont jamais arrêté», explique Nicolas Douzain-Didier. «Ce qui reste problématique, c’est l’arrêt de gros chantiers de construction qui tardent à reprendre leur activité et freinent toujours le déconfinement économique du pays. Les mesures sanitaires ne semblent pas pouvoir expliquer cette lenteur.» Côté transformation, la visibilité s’améliore pour les scieries de résineux avec le retour des premières commandes de GSB mais la situation reste difficile pour le secteur des feuillus en raison de la forte dépendance à l’exportation de son activité. Pour la FNB, l’arrêt de gros chantiers de construction freine toujours le retour durable de l’activité, mais leurs reprises progressives «laissent espérer une activité normale voire supérieure jusqu’à l’été car chacun va vouloir rattraper les retards».
