Après la reprise des établissements Louis Fraty par le groupement Chambriard, le process de sciage des gros bois a été entièrement renouvelé en adoptant une ligne innovante à un seul opérateur.
En novembre 2015 le groupement Chambriard (1), dont le siège est à Issoire (63), a acquis les établissements Louis Fraty et Cie, à Saint-Priest-La-Prugne (42), afin de renforcer et d’optimiser son pôle emballage (2). Une volonté aussi de se rapprocher de la ressource, de la transformer et de la mettre en valeur localement.
La reprise a été aussi l’occasion de reprendre un site de sciage associé au montage de palettes, de conserver des savoir-faire et de sauvegarder des emplois dans une zone rurale où l’activité autour du bois occupe une place centrale depuis des générations.
Trois années après la reprise, la SAS Fraty débite 22.000 m3 de grumes (90% de résineux et 10% de feuillus) pour extraire 11.000 m3 de sciages destinés à la fabrication de palettes standard et hors standard.
L’approvisionnement est assuré par les deux acheteurs du groupement d’achat des Scieries de la Loire (3). «Notre situation à 750 m d’altitude, au cœur des massifs forestiers des Bois noirs, des monts de la Madeleine et des monts du Forez est un véritable atout pour les approvisionnements», selon Gilles Nurit, le directeur du site. «La grande majorité des coupes se fait dans un rayon de 50 km.»
De plus, le site de production de Saint-Priest-la-Prugne, situé à 10 km de l’axe autoroutier transversal A 89 Lyon-Clermont-Ferrand, est un atout supplémentaire quant à la fluidité de l’écoulement des productions. 50.000 palettes sont produites par mois, soit 510.000 en 2019. 50% passent par le traitement NIMP 15 pour les produits destinés à l’export et au marché national (alimentaire et pharmaceutique). L’autre moitié des palettes est expédiée en produits frais. La clientèle nationale est surtout située dans l’Est du pays, cela pour limiter les frais de transport. Les grands secteurs utilisateurs sont l’industrie de l’acier, la cartonnerie et l’alimentaire. La vente se fait en direct mais aussi par l’intermédiaire des négociants. «Les attentes des utilisateurs sont axées sur le service et la réactivité par le fait que tous aujourd'hui travaillent en flux tendus. L’accompagnement des clients est aussi très important. Il faut être capable d’anticiper les commandes, surtout en cette période de crise sanitaire où le télétravail éloigne les acheteurs des sites de production et d’un suivi des stocks sur le terrain. La demande d’une palette propre, bien finie, est aussi très prégnante», constate Gilles Nurit. La concurrence existe, surtout dans le secteur géographique [...]
Voir notre édition verte, Le Bois International, Scierie, exploitation forestière N°35…