En France, le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis) recense plus de 60 000 hectares frappés par l’incendie depuis le début de l’année. Face à cette situation, les communes forestières lancent un appel pour être pleinement associées à la définition des politiques de prévention et de lutte contre l’incendie. Réunis en commission nationale à Générac, dans le Gard, le 28 septembre dernier, les élus membres de la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR), ont effectué le bilan des feux cet été et formulé leurs propositions pour la défense des forêts. "En matière de défense des forêts contre l'incendie, les maires agissent dans le cadre du pouvoir de police que leur a délégué l'État. Ils sont en pleine responsabilité sur ces sujets et sont pénalement responsables", explique la FNCOFOR. "Les obligations légales de débroussaillement (OLD) figurent en bonne place des responsabilités qu'assument les maires. Une simplification, une harmonisation et un plus grand soutien de l'État sont attendus pour accroître l'application de cette réglementation qui reste un moyen efficace pour se protéger du feu. Les communes sont essentielles : elles créent et entretiennent les équipements indispensables aux pompiers dans la lutte contre les feux – pistes, citernes, zones d'appui aux pompiers… –, des investissements qui pèsent lourdement sur les finances communales. Les communes et leurs groupements engagent des budgets de plus en plus conséquents dans la mise en œuvre de cette politique à travers notamment le financement des services départementaux d'incendie et de secours. Sans les communes, pas de lutte contre les incendies. Représentés par les communes forestières, les élus demandent à être pleinement associés à la définition des politiques de prévention et de lutte contre l'incendie."
La FNCOFOR a symboliquement choisi de communiquer cet appel le 13 octobre, date de la journée "Tous résilients face aux risques".