En 2022, plus de 72 000 hectares de forêts ont brûlé en France. Mesure très opérationnelle pour tenter d'endiguer ces feux de forêt qui ont encore ravagé un peu plus de 20 000 hectares depuis le 1er janvier, Fransylva propose que les 37 millions de véhicules français soient équipés d’extincteurs. "Nous savons tous que les premières minutes d’un incendie sont stratégiques car le feu n’a pas encore pris une importance incontrôlable", explique Antoine d’Amécourt, le président de la Fédération nationale des syndicats des forestiers privés de France. "Le fait d’avoir un extincteur à bord présente l’énorme avantage de pouvoir agir immédiatement. Si chacun s’arrête pour prêter main-forte, on peut éviter des catastrophes comme cela a été le cas dans de nombreux incendies l’an dernier. [...] À la Teste-de-Buch, en juillet 2022, c’est justement l’incendie d’une camionnette en forêt qui a été à l’origine de l’incendie de près de 20 000 hectares. Un tel équipement permettrait donc de rendre un service immense à la Communauté, à la nature, à nos pompiers, lors de départs de feu en bordure de route ou sur une aire de pique-nique, par exemple".
Fransylva souhaite inscrire sa demande dans la continuité de la parution au Journal officiel, début juillet, de la loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l'intensification et l'extension du risque incendie. "La loi prévoit entre autres la mise en place d’une stratégie nationale de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies – d’ici à juillet 2024 –, ainsi que le renforcement des obligations légales de débroussaillement (OLD) ou encore l’interdiction de fumer en forêt sur une période de l’année", indique la Fédération nationale des syndicats des forestiers privés de France. "Nous saluons la mise en place de ces mesures, que nous avons contribué à formuler et qui sont plus que nécessaires pour protéger nos forêts face à un risque incendie accru", poursuit Antoine d’Amécourt. "La sylviculture joue un rôle central pour limiter les départs de feu et une meilleure maîtrise lorsque l’incendie s’est déclaré", ajoute le président de Fransylva, dont l'organisation professionnelle assure que les trois quarts de la France seront classés sensibles au risque incendie d’ici à 2070.