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Fermeture des marchés et... des frontières : double peine pour le secteur bois australien

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Si les mesures d’urgence sanitaire liées au Covid-19 assouplies et le déconfinement en cours un peu partout dans le monde permettent une reprise de l’activité économique dans la plupart des pays, ils ne concernent pas toutefois la plupart du temps l’ouverture des frontières extérieures des pays. Ce qui pourrait avoir un impact fort sur la circulation des travailleurs et ainsi sur le fonctionnement des industries du bois et donc les approvisionnements, de même que sur le secteur de la construction, dans certains pays. Une situation crainte en Australie, au vu des propos du président de l’Association australienne des produits forestiers Ross Hampton, rapporté par l’éditeur Ryan media qui publie plusieurs supports dédiés à l’industrie du bois. Le représentant des industriels du bois a souligné que la migration nette a représenté plus de la moitié de la croissance démographique annuelle au cours de la dernière décennie en Australie et qu’elle est un moteur essentiel de la construction de maisons neuves. Or la carence en main d’œuvre, «cet élément clé manquant», selon ses propos, va s’ajouter aux difficultés économiques. «Les carnets de commandes se vident. On s’attend maintenant à ce que les scieries enregistrent une baisse de 50% et plus de la demande de bois d’ici Noël.» «Encore plus d’efforts devront être déployés pour encourager les Australiens à revenir sur le nouveau marché intérieur.» Et à ce sujet, il s’est félicité que le ministre australien en charge de l’urbanisme Alan Tudge aie reconnu qu’une baisse massive de l’immigration nécessitera des politiques supplémentaires pour stimuler l’économie australienne. «C’est très bien que le gouvernement fédéral ait clairement en tête cette crise à venir. Les gouvernements des États devront également s’associer au gouvernement fédéral pour résoudre ce problème important. Notre industrie continuera de plaider en faveur d’un vaste plan de relance de la construction, tel que celui qui a suivi la crise financière mondiale. »

Si l’Australie du bois va subir une double peine – et même une triple après les incendies qui l’ont frappée et leurs conséquences en matière forestière –, la plupart des pays s’attendent à tout le moins à un ralentissement provisoire des mises en chantier et donc de la demande de bois d’œuvre. «Les mises en chantier vont presque certainement être réduites de moitié par rapport à leur niveau record de décembre 2019 à février 2020, passant ainsi de 1,6 million d’unités annuelles à entre 600.000 et 800.000 unités», a déclaré l’analyste du marché du bois d’œuvre au Massachusetts Paul Jannke à la rédactrice en chef adjointe du journal de l’agriculture californien AgAlert, Christine Souza. «La baisse durera entre trois et six mois, mais au-delà, nous devrions commencer à voir les choses s’améliorer à nouveau et revenir à des niveaux assez décents.», a-t-il estimé. «En comparaison», a-t-il remarqué, «le nombre de mises en chantier aux États-Unis pendant la récession de 2008-2009 est tombé à un taux annuel de 550.000 à 600.000 unités».


Photo : Zone portuaire Victoria Harbour à Melbourne où le principal promoteur australien Lendlease a construit en 2012 un immeuble résidentiel en CLT de 10 étages, alors le plus haut du monde. (Source : www.victoriaharbour.com.au)

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