Face à une demande atone depuis de longs mois sur le marché intérieur, plusieurs entreprises françaises, membres du Syndicat des machines et technologies de production, ont choisi de participer au dernier salon Woodex de Moscou.
L'année 2013 aura été une année compliquée pour les fabricants de technologies destinées à la transformation du bois, comme l'analysait le Syndicat des machines et technologies de production à l'occasion de la publication de ses différents points de conjoncture. A l'image de la tendance dans les pays limitrophes, "la demande en machines à bois neuves reste atone en France", expliquait le Symop à l'issue du troisième trimestre 2013. Plusieurs facteurs pouvaient permettre d'analyser cette tendance, notamment la concurrence des nombreuses machines d'occasion mises sur le marché à la suite des liquidations judiciaires qu'a connu l'ensemble de la filière au cours de cette période. Conséquence, le marché fut particulièrement concurrentiel, les marges se sont réduites, et seules les activités de maintenance et de vente de pièces détachées sont à peu près parvenues à tirer leur épingle du jeu. Face à des prévisions d'activité incertaines sur le marché intérieur et à des carnets de commandes restés inférieur à la normale pour une majorité d'industriels, le Symop mettait en exergue une demande à l'export en maintien, notamment en Europe de l'Est.
Le chiffre : 46 millions / Sur le marché de la machine à bois, la France exporte une partie de sa production à hauteur de 46 millions d'euros mais importe en revanche pour 199,7 millions d'euros, soit un déficit de la balance commerciale de 153,7 millions d'euros (chiffres 2012). En France, la consommation de machines à bois (hors accessoires) a baissé de 18% depuis 2008 pour atteindre 222 millions d'euros en 2012. La production française, elle aussi en baisse de 15%, atteignait en valeur 67,8 millions d'euros.
C'est dans la continuité de cette analyse que le Syndicat des machines et technologies de production a choisi de participer fin novembre, avec plusieurs de ses adhérents, au salon Woodex, principale manifestation dédiée à la filière bois en Russie. À Moscou, les membres du Symop ayant choisi de faire le déplacement dans la capitale russe ont pris place sur un pavillon français de 60 m2. Soucieux de promouvoir le rôle clé de l'export dans le développement et le succès des acteurs économiques du secteur, le stand français des technologies pour la transformation et l'usinage du bois comptait dans ses rangs les entreprises EGA, MEM, MFLS et Top Solid. "Dans un contexte économique difficile, exporter le savoir-faire et la qualité française à l'international est crucial pour le développement de nos entreprises", a expliqué Michel Loyet, président du groupe bois du Symop.