Jérôme Martinez est chargé du développement de la marque Bois de France depuis le début de l’année dernière. L’association qui porte cette démarche initiée par la Fédération nationale du bois vient de lancer une opération de communication à destination des professionnels de la première transformation.
Le Bois International - A l’origine, comment est née la marque Bois de France ?
Jérôme Martinez : Dans le cadre d’une campagne qui s’intitulait «Préférez le bois français», la Fédération nationale du bois avait édité il y a quelques années un certain nombre d’outils de communication, dont un catalogue produits dédié aux bois issus des forêts françaises et transformés en France. Les professionnels avaient alors émis le souhait d’aller plus loin dans cette démarche afin de mettre en avant le sourcing et la fabrication française des produits. C’est à cette époque qu’avait été créée la marque Bois français. Cette marque, qui n’avait pas été animée et développée tout de suite, a été remise au gout du jour en 2019, avec l’arrivée des marchés des JO 2024, pour lesquels une partie des bâtiments va être construite en bois, et notamment en bois français. A cette occasion, les professionnels ont souhaité renommer la marque Bois de France pour vraiment affirmer la notion d’origine France, que ce soit pour le bois ou la transformation. Elle a ensuite été officiellement présentée en novembre 2019 dans le cadre du salon Batimat.
L.B.I. - A qui s’adresse cette marque et pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes de son référentiel ?
J. M. : Lors de mon arrivée début 2020, mon premier travail a été de bien définir le fonctionnement de la marque. Notre volonté est qu’elle s’adresse à toutes les entreprises et qu’elle couvre tous les produits de la filière bois française, que ce soit des produits de la construction bien sûr, mais aussi de l’ameublement, du bois-énergie... Cette marque est vraiment pour l’ensemble des produits bois et pour l’ensemble des entreprises. Les règles de fonctionnement ont été définies au premier semestre 2020. Elles ont notamment impliqué la mise en place d’une traçabilité, depuis la forêt jusqu’aux produits finis, pour permettre la transmission de ce caractère Bois de France d’entreprise en entreprise.
L.B.I. - Vous amorcez actuellement une action de com- munication en direction des professionnels de la première transformation. Pourquoi ce choix ?
J. M. : Nous voulons attirer l’attention, et notamment l’attention des premiers transformateurs. Depuis l’automne dernier, nous nous apercevons que des entreprises de l’aval en demande d’une démarche Bois de France sont bloquées par un manque au niveau de leurs approvisionnements […]