Copacel a présenté le 3 juin une série de mesures qui visent à soutenir l’activité des entreprises françaises productrices de pâtes, papiers et cartons. «L’industrie papetière est fortement mobilisée depuis le début de la crise sanitaire, et son taux d’activité demeure élevé, même si des écarts sont notables selon les segments d’activité», explique Copacel. «En dépit de cette situation a priori favorable, les entreprises papetières s’attendent à être durement touchées par la récession à laquelle la France va devoir faire face.» […] «La difficulté majeure qui se profile est celle d’une chute de la consommation. Cette chute conduira en effet à un déséquilibre entre l’offre et la demande de papiers cartons, ce qui aura des conséquences dramatiques pour une industrie très capitalistique, dont l’équilibre économique nécessite des «taux de charge» élevés des machines. De cette situation de déséquilibre risque de résulter un contexte déflationniste sur les marchés européens des papiers et cartons, dont un des effets sera de menacer la pérennité des entreprises dont les coûts de revient sont les plus élevés.»
Dans ce contexte, Copacel a formulé une série de propositions dont l’objectif est de favoriser la transition écologique et de soutenir la compétitivité des entreprises du secteur. L’intégralité de ces propositions est consultable en ligne et parmi celles-ci, plusieurs ont trait directement à la filière forêt-bois. Ainsi, pour permettre le développement et la vente de produits biosourcés, l’organisation professionnelle souhaite que «les marchés publics mettent sur le même pied d’égalité les papiers provenant de fibres vierges issues de forêts gérées durablement, et les papiers utilisant des fibres recyclées». Elle demande aussi que des dispositifs publics appuient la recherche qui travaille à la production de matériaux biosourcés. Dans un autre registre, Copacel préconise que les politiques forestières, «qu’elles soient nationales ou inspirées par le droit communautaire, prennent davantage en compte la dimension économique de la forêt et permettent une réduction du coût du bois livré aux usines», et que «la France soit davantage autonome en matière de production de pâte de cellulose (relocalisation) et étudie la mise en place de dispositifs de sécurisation des approvisionnements». Philippe d’Adhémar, président de Copacel, espère désormais que l’ensemble de ces propositions seront «entendues par les pouvoirs publics». L’organisation professionnelle souhaite qu’elles puissent être reprises dans le cadre du plan de relance de l’économie que le Gouvernement devrait dévoiler après la rentrée.
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