Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la durée de présence de l’agent infectieux sur les surfaces inertes est un point qui suscite de nombreuses interrogations. Le bois n’échappe bien sûr pas à la règle et FCBA s’est penché sur cette question. Si ses travaux ne permettent pas de déterminer une durée précise, l’institut technologique souligne tout de même que le bois ferait partie des matériaux sur lesquels la durée de persistance du virus serait la plus réduite. «Les quelques données de la littérature scientifique sur le devenir du Covid-19 (SARS-COV-2) sur les matériaux inertes sont issues d’expérimentations en laboratoire, effectuées dans des conditions utilisant généralement une charge virale observée chez les individus atteints de la maladie», explique FCBA dans ce document consultable en intégralité sur le site de l’association France douglas. «Les résultats obtenus montrent une persistance très variable du virus selon la nature des supports pouvant s’étaler sur plusieurs jours et objectivent l’existence d’un risque de transmission de la maladie par tout support passif présent dans leur environnement.» […] «Dans le cas du bois massif, la nature des essences et l’état de surface (brut, raboté) seraient autant de paramètres à prendre en compte. Pour les matériaux à base de bois (contreplaqué, panneaux…) revêtus ou non revêtus, la porosité de surface et la composition (taux de colle…) seraient également des variables à considérer. C’est pourquoi il apparaît hasardeux d’afficher des durées de persistance du Covid-19 sur ces surfaces inertes. Néanmoins, une publication du 6 février dernier propose une synthèse de 22 études. Elle permet d’établir un classement dans des conditions expérimentales similaires (température ambiante, inoculum) des matériaux par rapport à la persistance du virus à leur contact : bois, verre, plastique < papier < métal. Le bois fait donc partie des supports où, semble-t-il, la durée de présence du virus est la plus faible. Pour autant, sa désinfection ne devra pas être négligée, comme les autres matériaux.»
FCBA ajoute qu’il existe des procédures de désinfection efficaces par l’eau de Javel ou l’eau oxygénée qui permettraient d’éliminer le virus en une minute. Testés dans les mêmes conditions, des produits biocides comme des ammoniums quaternaires auraient une efficacité plus faible. L’institut technologique de la filière bois revient ensuite sur les pratiques à respecter pour se protéger et éviter la propagation du virus. Il rappelle pour conclure que ses informations sont basées sur l’état des connaissances au moment de la publication (23 mars 2020) et que son document pourra être révisé lors de la parution de nouvelles études.
(Crédit photo : Emballages Martin)
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