Covid-19 en Afrique : des sociétés forestières membres d’ATIBT s’impliquent

Le continent africain, où le nombre de décès reste peu élevé jusque là, est désormais touché par la propagation du Covid-19. 53 pays africains sur 54 sont atteints par le coronavirus le 13 mai. Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé a appelé l’Afrique à «se réveiller» et à «se préparer au pire» face à la pandémie de Covid-19. Dans ces conditions, l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) s’est «mise en ordre de marche, afin de lutter contre le Covid-19 dans un but : protéger leurs collaborateurs et les populations autochtones, mais aussi poursuivre l’activité d’une filière responsable et essentielle à l’équilibre économique de ces pays», selon son communiqué du 12 mai. Cela concerne en particulier cinq entreprises basées au Cameroun, au Congo et au Gabon, qui entendent maintenir leurs activités d’exportations de bois certifiés FSC et PEFC-PAFC. Leurs programmes d’actions de prévention et de soin ont reçu le soutien de la Banque de coopération allemande KFW, au moyen de Fair&Precious, la marque de promotion de la gestion durable des forêts, alors que la filière bois emploie des milliers de travailleurs qui redoutent de perdre leur moyen de subsistance dans la région. Ils consistent en programmes pédagogiques et sanitaires, adaptés aux modes de vie des populations locales, visant à informer, éduquer et protéger les travailleurs et leurs familles dans la lutte contre la pandémie. Ils ont été notamment mis en œuvre par la société Interholco (Nord Congo), qui emploie 1.000 salariés, la société Rougier (Gabon), qui emploie 1.100 salariés (forêt et industrie) dont 600 salariés et familles sur des sites forestiers isolés, la Société CIB-Olam (Nord du Congo), qui emploie 1.800 salariés (permanent et temporaire), la société Pallisco-CIFM (Cameroun), qui emploie 500 salariés, la société Precious Woods (Gabon), qui emploie 880 salariés en Afrique. Les mesures prises vont de la fourniture de matériel médical et hygiénique (appareils à oxygène, médicaments, thermomètres flash, savon, masques, gants et tenues de protection) et la mise en place de mesures de préventions (prise de température à l’embauche de l’ensemble des personnels dans les bureaux, ainsi que sur les sites forestiers et industriels tels qu’usines, chantiers forestiers, ateliers, et points de contrôle aux barrières), à l’aménagement de centres de santé en donnant accès à l’eau, à l’électricité et fournissant lits et matelas, à la mise en œuvre de plans d’évacuation en ambulances pour les cas confirmés ou l’organisation de réunions et de campagnes d’affichage qui associent les autorités locales.

Illustration : la carte de l’université de médecine John Hopkins montrant les cas confirmés cumulés au 13 mai 2020 indique que l’Afrique a été relativement épargnée jusque là.