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Bpifrance lance un troisième Fonds bois élargi aux matériaux biosourcés

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Bpifrance a annoncé mi-décembre le lancement d’un troisième Fonds bois doté d’un montant initial de 71 millions d’euros. Ce dispositif d’accompagnement vise à accélérer le développement d’entreprises de la filière française du bois, du meuble, et des matériaux biosourcés. «Comme pour les précédentes générations de Fonds bois, la stratégie d’investissement de ce nouveau véhicule est de renforcer les fonds propres ou les quasi-fonds propres des entreprises. C’est-à-dire le haut de bilan, ce qui permet ensuite aux entreprises de lever de la dette auprès des banques afin de pouvoir se financer», explique Vanessa Giraud, directrice de la stratégie du Capital développement et du Fonds bois et écomatériaux. «Via le Fonds bois, nous investissons au capital des entreprises de la première et seconde transformation du bois, en privilégiant l’approvisionnement local de la ressource. Pour intervenir, au travers de ce fonds, nous avons besoin de projets structurants et de chefs d’entreprises pour les porter. L’objectif de ce véhicule n’est pas de multiplier les soutiens à hauteur de quelques centaines de milliers d’euros mais plutôt de pouvoir investir entre un et dix millions par projet, afin de financer une quinzaine de très belles histoires industrielles françaises.»


Ouvert à la scierie ?

Le premier Fonds bois lancé en 2009 avait essentiellement permis d’accompagner la réalisation de nouvelles lignes de production en scierie. Le dispositif, dont le champ d’action avait déjà été élargi lors du Fonds 2, voit cette fois sa portée étendue jusqu’aux matériaux biosourcés. Financé conjointement par Bpifrance, le ministère de l’Agriculture, l’Ameublement français et le Codifab, ce Fonds bois 3 sera-t-il toujours accessible aux industries de première transformation ? «Nous voulons susciter, accompagner et sécuriser ces très belles histoires françaises pour permettre un changement d’échelle dans l’industrie de transformation. Ainsi, la scierie fait partie des cibles des Fonds bois», précise Vanessa Giraud. «Lors du lancement du premier Fonds bois, Bpifrance investissait seule aux côtés des banques dans les scieries. Mais aujourd’hui, lorsque nous soutenons un projet dans ce domaine, les fonds privés nous contactent pour participer. Les Fonds bois ont pour objectif d’accompagner le développement des projets structurants, en permettant notamment d’accélérer leur réalisation. L’objectif est d’aider les entreprises françaises à se mettre à niveau en termes d’investissements capacitaires pour que la traction des marchés, notamment dans le domaine de la construction, ne bénéficie pas uniquement à certains pays européens comme par exemple la Suède, l’Allemagne ou l’Autriche, qui investissent des montants colossaux.»


Une locomotive

Accessible aux entreprises à partir de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, l’action du Fonds bois 3 portera sur une période supérieure à celle de ses deux prédécesseurs (respectivement 12 et 14 ans). Bpifrance table ainsi sur un temps de sélection des dossiers de six à sept ans pour une durée de vie totale du fonds de quinze ans, prorogeable de deux fois une année. «Les Fonds bois ne s’adressent pas uniquement aux grandes sociétés», souligne Vanessa Giraud. «En effet, certaines grandes entreprises à l’échelle de la filière sont en réalité des sociétés de petite ou de moyenne taille au niveau de la France. L’objectif est de leur permettre de grandir pour qu’elles puissent lutter à armes égales avec leurs concurrents de l’étranger. Toute la production ne peut certes pas être réalisée avec du bois français, mais l’action des Fonds bois consiste à limiter l’importation de bois étrangers. Il faut voir ce véhicule comme une locomotive. L’effet d’entraînement de cet outil permet aussi à Bpifrance de financer d’autres industries du bois, plus petites, via d’autres fonds comme par exemple ses fonds régionaux, et génère également des actions de la part des banques et des fonds d’investissement institutionnels et privés…» […] «A chaque génération de fonds, nous avons la volonté d’ouvrir davantage cette stratégie d’investissement. Le Fonds bois 1 s’adressait à la première et à la seconde transformation du bois et était uniquement tourné vers les projets de développement. La seconde génération du fonds était accessible aux projets de développement mais aussi de transmission et avait été étendu au secteur du meuble. Le domaine d’intervention du Fonds bois 3 sera élargi aux industries des matériaux biosourcés, ainsi qu’au papier / carton. La manne financière plus importante justifie une extension de la surface d’intervention, mais ce fonds conservera un fort tropisme sur le bois. Il nous semble intéressant d’aller défricher des terrains complémentaires avec lesquels il puisse y avoir des synergies. Nous allons par exemple réfléchir à la question de la valorisation des connexes.»


Effet levier de 1 à 6

Les deux premières versions du Fonds bois (2009 et 2014), ont permis à Bpifrance d’accompagner 16 investissements pour la filière bois et meubles. «Une dizaine d’unités industrielles d’envergure ont ainsi été créées et une quinzaine d’acquisitions consolidantes et de rapprochements d’entreprises stratégiques réalisés», détaille la banque publique. Au total, Bpifrance estime ainsi à plus de 90 millions d’euros en fonds propres et quasi-fonds propres les capitaux apportés aux entreprises de la filière dans le cadre des Fonds bois 1 et 2 (par Bpifrance et ses partenaires), pour un effet levier moyen estimé à 1 euro investi pour 6 euros financés.

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