A l’occasion de son 22e colloque annuel qui s’est déroulé à Paris le 7 octobre, le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) a diffusé les résultats d’un sondage mené par l’Ifop en septembre dernier, auprès de 3.000 personnes. Cette journée a également été l’occasion pour le Ser de présenter le premier volet de son livre blanc destiné aux candidats à l’élection présidentielle de l’année prochaine ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de la campagne en cours. « Les Français, de plus en plus préoccupés par l’urgence climatique, sont 70% à considérer la lutte contre le réchauffement comme un enjeu prioritaire de l’élection présidentielle », indique le SER. « 6 répondants sur 10 considèrent par ailleurs que la transition énergétique ne va pas assez vite dans notre pays – 27% considérant qu’elle va au bon rythme et 13% trop vite. Un diagnostic partagé dans toutes les catégories d’âge et sociales de la population. Pour accélérer la transition énergétique, les Français font majoritairement confiance aux énergies renouvelables. Elles font consensus à 87% comme solution utile pour lutter contre le réchauffement climatique et s’imposent parmi les mesures les plus efficaces pour sauver le climat. Elles sont également jugées favorables pour leurs effets sur l’emploi et leur capacité renforcer l’indépendance de la France par plus de 8 Français sur 10. Toutes les sources d’énergie renouvelables testées dans le cadre du sondage bénéficient d’une bonne image, rassemblant entre 64% et 90% des Français. Une proportion sensiblement supérieure à celle dont jouissent les autres types d’énergie. Cette confiance dans les énergies renouvelables comme levier indispensable de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique débouche sur une attente politique forte à l’égard du prochain quinquennat : 87% des Français souhaitent que le prochain président de la République encourage le développement des énergies renouvelables. […] Le soutien à l’éolien reste nettement dominant au sein de l’opinion publique. Sans nier les résistances au sein de catégories particulières, comme les générations les plus âgées et les sympathisants de droite, la volonté majoritaire demeure en faveur d’un développement de l’éolien. En effet, outre que 2/3 des Français affichent une vision positive de l’énergie éolienne – 64% pour l’éolien terrestre, 66% pour l’éolien en mer –, 60% se prononcent en faveur d’un développement de l’éolien terrestre dans la région où ils vivent, et 65% des habitants des régions littorales en faveur d’un développement de l’éolien en mer ».
Désireux de porter auprès des candidats et dans la campagne présidentielle un éclairage nouveau sur les énergies renouvelables, le Ser vient d’éditer le premier volet d’un livre blanc intitulé « Renouvelables/L’énergie d’un nouvel élan pour la France ». Dans ce document d’une quarantaine de pages, le Syndicat des énergies renouvelables propose une analyse prospective, complétée de témoignages d’experts, de citoyens engagés et d’acteurs économiques et politiques. « Alors même que les Français plébiscitent les énergies renouvelables, qu’elles rendent notre industrie plus compétitive, soutiennent notre agriculture, diminuent nos importations d’énergies fossiles, créent de l’emploi et revitalisent nos territoires, la France accuse un retard important dans leur développement », explique Jean-Louis Bal, président du SER. « Une situation à laquelle le prochain quinquennat devra remédier si nous voulons nous donner les moyens d’agir dans la lutte contre le réchauffement climatique et faire de la transition énergétique et des renouvelables les leviers d’un nouvel élan pour la France ».