Les coopératives forestières membres du Groupe coopération forestière (GCF), avec le soutien de France bois forêt, publient chaque trimestre une analyse des prix de bois ronds rendus. Ces travaux portent sur trois groupes d’essences : le chêne, le sapin-épicéa et le douglas.
« Sans être euphorique, le marché du deuxième trimestre 2023 est suffisamment dynamique pour être porteur et les niveaux de prix sont plutôt stables. Le marché est surtout animé par les industriels français et les exportations vers l’Asie semblent être quasiment à l’arrêt », écrivaient fin août Lionel Say et Ghislain de La Rochethulon dans leur dernière analyse de l’évolution du prix moyen du bois d’œuvre de chêne rendu. Pour le bois de chauffage de chêne, les deux experts, respectivement directeur général de la CFBL et directeur commercial de la coopérative forestière Unisylva, indiquent que le marché a été très porteur au second trimestre 2023. « Depuis un an, les quantités livrées sont inégalées. […] Les prix de vente continuent leur croissance et atteignent un niveau inégalé en 15 ans ».
Pour le bois d’industrie de chêne rendu usine, les niveaux de livraisons se trouvaient entre ceux observés au deuxième trimestre 2021 et au deuxième trimestre 2022. « Même si le marché de la pâte à papier semble s’essouffler, celui des panneaux et de l’énergie restent dynamiques. Les prix continuent à franchir des plafonds inégalés en 15 ans. »
De l'énergie pour le sapin/épicéa
Pour le couple épicéa et sapin en bois d’œuvre, « les exploitations et vente de bois rendus aux scieries ont retrouvé un niveau d’activité comparable au même trimestre de l’année 2022. Malgré les alertes sur le niveau des mises en chantiers et des demandes de permis de construire, les prix sont stables. La concurrence des scieurs allemands est moins forte sur le marché français », écrivent Messieurs Say et de La Rochethulon à propos des bois rendus scierie hors qualité palette emballage.
Ils ajoutent que les marchés de l’énergie sont toujours très actifs, notamment en granulés, pour l’épicéa et le sapin. « Le marché de la trituration pour la pâte à papier est encore fortement demandeur, notamment du fait du ralentissement des scieries qui produisent moins de produits connexes disponibles pour le papier ou les panneaux – plus de connexes sont orientés vers l’énergie. Les prix de trituration en bois blanc continuent à se redresser. »
Douglas : fin de la baisse des prix
Enfin, sur le bois d’œuvre de douglas rendu scierie, l’Observatoire du GCF estime que les stocks de grumes et billons sont faibles dans les scieries. « La demande en volume de grume ou de billon de douglas et mélèze, confirme le redressement observé au premier trimestre 2023. La baisse des prix rendus est stoppée du fait de cette demande. »
Côté bois d’industrie de douglas rendu usine, le GCF souligne que la demande en volume est forte sur la trituration résineuse. « La concurrence des marchés de l’énergie – plaquette forestière, de scierie et granulé –, et ce trimestre-ci dans une moindre mesure de l’emballage – bois à palette –, provoque une concurrence un peu moins forte qu’au trimestre précédent à l’achat sur les petits bois. Les prix baissent légèrement ».