Dans le cadre de la Loi de finance du 29 décembre 2013, le dispositif des amortissements accélérés a été reconduit pour les matériels de production, de sciage et de valorisation des produits forestiers, des entreprises de première transformation du bois.
L'information est passée presque inaperçue en fin d'année, pourtant elle revêt une importance toute particulière pour les professionnels de l'amont de la filière. Dans le cadre de la loi de finances du 29 décembre 2013, la Fédération nationale du bois a obtenu pour les entreprises de première transformation du bois la reconduction du dispositif dit "des amortissements accélérés". Cette mesure d'appui aux investissements, déjà mise en place entre 2009 et 2011, a été réactivée dans les mêmes termes. Ainsi, les taux d'amortissement dégressif définis dans la loi de finances sont majorés de 30% pour les matériels de production, de sciage et de valorisation des produits forestiers, acquis ou fabriqués entre le 13 novembre 2013 et le 31 décembre 2016 par les entreprises de première transformation.
Ce résultat s'inscrit dans la continuité de l'annonce, le 17 octobre dernier par le Gouvernement, du plan d'actions pour l'avenir de la filière bois, fruit de la consultation de l'ensemble des acteurs économiques du secteur au cours des Rencontres régionales pour l'avenir des industries du bois.
Le chiffre : 300 millions / Les scieurs réinvestissement la quasi totalité de leurs revenus dans leur entreprise, beaucoup plus que la moyenne des industriels français. A l'échelle de la filière bois, les professionnels de l'amont investissent 300 millions d'euros par an dans leurs entreprises. Comparativement, c'est environ le double de ce qu'investissent les industriels des autres secteurs d'activité.
Face à l'identification du besoin en équipement des industries du bois, la Fédération nationale du bois souhaite désormais voir s'étoffer la gamme des outils de compétitivité industrielle dont les entreprises pourraient bénéficier pour investir. Dans cette logique, elle poursuit son action concernant le système "des provisions pour investissement". Ce dispositif relativement répandu dans les pays européens n'est que peu développé en France puisque seuls les secteurs du livre et de la pêche en bénéficient. Pourtant la FNB a bon espoir de voir aboutir ses démarches et juge que ce système présente de nombreux avantages. "Les provisions pour investissement permettent aux entreprises de capitaliser un apport sur les trois/quatre années précédents l'investissement", explique Nicolas Douzain-Didier, délégué général de la FNB. "Ce système ne coûte rien à l'État sur un cycle de cinq à sept ans, mais le décaissement induit les premières années est actuellement un frein à sa mise en uvre. Les provisions pour investissement permettent aux entreprises de différer le paiement de l'impôt, qui sera réintégré au moment d'investir. Ce dispositif permettrait de donner une prime aux investisseurs et sa mise en uvre présente l'avantage d'être assez simple. Il ne nécessite pas de montage de dossier complexe et pourrait donc être utile au plus grand nombre". Face à la nécessité pour les acteurs de l'amont de la filière d'aller désormais toujours plus loin dans la transformation du bois et de pouvoir proposer des produits finis, il semble important pour les entreprises de bénéficier d'outils fiscaux leur permettant de s'équiper, notamment avec du matériel de seconde transformation, qui nécessite généralement un investissement important.