Dans son point de conjoncture du premier trimestre 2013, le Symop pointe un climat des affaires qui n'a cessé de se détériorer en Europe, y compris en Allemagne, premier client de la mécanique française, avec une demande française en berne concernant les machines à bois.
Malgré un niveau de commandes correct sur la fin d'année 2012, l'activité dans les biens d'équipements s'est contractée sur ce premier trimestre 2013. Elle chute de -6% par rapport au même trimestre 2012. C'est principalement le marché domestique qui recule (-8%) alors que les exportations n'ont que légèrement faibli. La demande export est moins soutenue qu'anticipée par les industriels, notamment sur la Chine et les Etats-Unis.
Le chiffre : -28% / C'est la nouvelle contraction d'activité observée sur le début de l'année chez les fournisseurs de machines à bois par rapport au premier trimestre 2012.
Les clients ont tendance à reporter leurs investissements face à une conjoncture incertaine. Les besoins existent, au demeurant, comme en témoigne le niveau des consultations qui reste stable voire en progression pour 17% des répondants. Mais les décisions d'investissements sont retardées à l'extrême voire reportées. La recherche de financements devient de plus en plus difficile en raison de la frilosité des banques mais aussi de la fragilité des entreprises. Même des impératifs d'investissements argumentés ne trouvent pas de financement, à l'exception de très bons dossiers. Les trésoreries se stabilisent à un niveau bas et des retards de paiement ont été observés sur le trimestre.
Les machines à bois se caractérisent, en France, par une demande complètement atone. Elle se maintient, cela étant, en Europe de l'Est et dans les pays asiatiques. Mais les carnets de commandes sont en forte baisse, les projets étant repoussés sans cesse. Le secteur de la première transformation est à la peine avec une charge de travail sensiblement réduite, impactant la durée du travail. Dans ces conditions, les prévisions d'activité pour le prochain trimestre restent pessimistes pour le marché intérieur, tout en étant un peu mieux orientées sur les développements export.