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Une seconde vente ONF boycottée par les scieurs et exploitants forestiers

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Après la vente ONF de Montélimar le 14 septembre 2017, les scieurs et exploitants forestiers de la région Rhône-Alpes ont décidé de boycotter celle de Saint-Martin-d’Uriage (38) le 20 septembre. Ils continuent de protester contre le mode de commercialisation des bois proposés par l’ONF. De leur côté, l’Office et les communes forestières ont rappelé en Isère qu’un protocole de discussion avait été proposé pour tenter de dénouer la crise.

Après le boycott par les scieurs et exploitants forestiers de la vente de bois ONF de l’agence Drôme-Ardèche qui devait avoir lieu le 14 septembre dernier dans les locaux du CEFA de Montélimar, c’est celle de Saint-Martin-d’Uriage en Isère qui a connu le même sort mercredi 20 septembre.

Comme ils l’avaient fait dans la Drôme (Lire par ailleurs : «La vente ONF de Montélimar boycottée par les scieurs et exploitants forestiers»), les professionnels de la première transformation ont rappelé en Isère leurs revendications en début de séance par la voix de Stéphane Eymard, président du groupement des scieurs et exploitants forestiers de Rhône-Alpes, avant de quitter la salle. «Le mode de commercialisation qui nous est imposé aujourd’hui n’est plus adapté à nos besoins et à la demande du marché», a rappelé Stéphane Eymard. Pour les scieurs et exploitants forestiers, ce mode de commercialisation ne permettrait notamment pas une prise en compte suffisante des spécificités géographiques et climatiques de la région Rhône-Alpes.

«Nous demandons de réinstaurer un minimum de 30% de lots vendus à l’unité de produit dans les ventes publiques pour pallier le manque de qualité et d’homogénéité par rapport au passé et surtout les manques de volume dans les ventes en bloc qui sont de plus en plus inquiétants et récurrents», a souligné Stéphane Eymard. «Nous demandons également d’avoir au moins 50% de bois sur pied dans les contrats afin de maîtriser les exploitations.»

Sur la première revendication des scieurs et exploitants forestiers de la région Rhône-Alpes, les représentants de l’ONF et des communes forestières ont rappelé qu’un protocole de discussion avait été proposé pour définir au préalable une proportion de bois commercialisés sur pied à la mesure. Une réponse entendue par le président du groupement des scieurs et exploitants forestiers de Rhône-Alpes qui précise : «Il semblerait que les Cofor et l’ONF veuillent revenir à des lots à l’unité de produit dans les ventes publiques, mais avec des conditions non concertées qui ne nous conviennent pas».

Quant à intégrer 50% de bois sur pied dans les contrats, il semble que les communes forestières ne soient pas ouvertes à une discussion sur ce point. «Nous sommes absolument contre», a expliqué Guy Charon, président de l’association des Cofor de l’Isère lors de la vente de Saint-Martin-d’Uriage. «Il s’agit d’une position nationale de notre fédération et nous ne sommes pas d’accord pour ouvrir un débat sur ce sujet». Du côté de l’ONF, Olivier Ferry, responsable commercial bois et services pour la région Rhône-Alpes, continue d’appeler toutes les parties au dialogue : «C’est un immense gâchis, d’autant qu’il existe des bases de discussion intéressantes qu’il faut poursuivre».

Conscients qu’une partie de leurs revendications relèvent d’enjeux nationaux, les scieurs et exploitants forestiers de la région Rhône-Alpes ont indiqué qu’ils souhaitaient qu’un échange en présence des représentants nationaux des trois organisations puisse avoir lieu dans les prochaines semaines pour tenter de dénouer la crise.

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