Irokko est une application mobile lancée en janvier 2020 au Canada. Son concept propose aux utilisateurs de calculer leurs émissions de CO2 et de les compenser en achetant des arbres qui seront plantés dans le cadre de projets de reboisement. Mi-juillet, le groupe Coopération forestière (GCF) a annoncé qu’il était partenaire de cette application à l’occasion de son lancement en France (1). «Irokko est plus qu’une application, c’est un appel citoyen pour planter des arbres en France et dans le monde, avec fiabilité et transparence, en s’appuyant sur les compétences de centres de recherche universitaires partenaires», expliquent dans un communiqué commun l’entreprise québécoise à vocation sociale et environnementale et l’Union française de coopératives forestières. «Les projets Irokko sont additionnels et ne se substituent pas au mécénat forestier ou aux programmes labélisés «bas carbone». C’est une nouvelle forme d’engagement simple et efficace pour lutter contre le changement climatique en choisissant de planter des arbres proches de chez soi ou sur un autre continent. Les projets en France permettent à la fois de planter des arbres et de réparer les dégâts des changements climatiques sur la forêt française (dépérissements, crises sanitaires…). Ils s’intègrent dans une gestion durable garantissant la bonne croissance des arbres par des professionnels forestiers.» Disponible en six langues, l’application Irokko est gratuite et accessible sur les plateformes Android et IOS. Elle propose à l’utilisateur de calculer ses émissions carbones et de les compenser en achetant des arbres qui seront plantés dans l’une des six régions françaises hébergeant des projets de reboisement en partenariat avec les coopératives forestières locales de l’union GCF. Les arbres sont vendus au prix unique de 5 euros, comprenant le coût du plant, sa mise en terre, son entretien par des professionnels forestiers ainsi que la gestion et le développement de la plateforme. «Lorsque la plantation est effectuée, l’utilisateur reçoit la photo et la géolocalisation de son ou ses arbres. Cette géolocalisation permet d’assurer un suivi des arbres un an et trois ans après le reboisement et de partager son expérience avec la communauté Irokko et ses proches», précisent les porteurs du projet. Ils indiquent que les utilisateurs auront la possibilité de planter jusqu’à 20.000 arbres en France cette année, via six premiers projets de reboisement de deux hectares chacun (2). Leur objectif d’ici cinq ans est de multiplier ces plantations par 5 en atteignant le seuil des 100.000 arbres plantés par an sur l’ensemble du territoire français métropolitain.
(1) Réalisée en collaboration avec le Mouvement Desjardins, cette application, portée par une entreprise à vocation sociale et environnementale dont le siège se trouve au Québec, compte également dans son réseau la Société de coopération pour le développement international (Socodevi), la coopérative de production de plants forestiers Sargim, l’organisme à but non lucratif Nature Québec, l’Université de Laval, l’institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (Institut EDS), l’organisme de bienfaisance sans but lucratif Arbres Canada, et la Fédération québécoise des coopératives forestières.
(2) Labalme (Ain, porté par Coforet) ; Saint-Yrieix-le-Déjalat (Corrèze, CFBL) ; Thoissia (Jura, F&BE) ; Castets (Landes, Alliance Forêts Bois) ; La-Marolle-en-Sologne (Loir-et-Cher, Unisylva) ; Ry (Seine-maritime, NSF2A).