Sur proposition du nouveau Premier ministre Jean Castex, le Président de la République a nommé le 6 juillet Julien Denormandie à la tête du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il était jusqu’ici ministre délégué auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement. «Après avoir servi les Français à la Ville et au Logement, c’est une immense fierté, pour l’ingénieur agronome que je suis, d’être nommé à ce ministère si important de l’Agriculture et de l’Alimentation», a réagi le nouveau ministre quelques heures après sa nomination, avant de saluer le travail de son prédécesseur Didier Guillaume, qui occupait la fonction depuis octobre 2018.
Né en août 1980, Julien Denormandie est un fidèle de la première heure d’Emmanuel Macron. Il fût notamment directeur adjoint du cabinet de l’actuel Président de la République lorsqu’il était encore ministre de l’Économie et des Finances de 2014 à 2016. Ingénieur des Eaux et Forêts, titulaire d’un MBA en économie, son nom est bien connu dans la filière forêt-bois, puisque son oncle Laurent Denormandie, à la tête de l’entreprise Sylvabois, fut président de la Fédération nationale du bois (FNB) de 2002 à 2014 et président de l’interprofession France bois forêt entre juin 2012 et juin 2015.
Le nouveau ministre de l’Agriculture n’avait quant à lui pas manqué d’affirmer son attachement au matériau bois lors d’un échange le 26 mai dernier au palais du Luxembourg avec la sénatrice Anne-Catherine Loisier. «En tant qu’ingénieur des Eaux et Forêts, je suis, depuis le premier jour, profondément attaché à la filière bois. Je crois beaucoup en la construction en bois, dont nous pourrions parler des heures ! Certes, cette filière doit faire face à de nombreuses difficultés, y compris en amont ; mais l’aval, c’est-à-dire la construction, permettra aussi de soutenir l’amont. Je vous le dis très clairement : pour moi, la RE 2020 est une occasion historique d’accroître, demain, la place des matériaux biosourcés, et notamment du bois. Sur ce point, je serai intransigeant», avait déclaré Julien Denormandie, interpellé à l’époque sur l’introduction d’un nouveau critère lié à la captation et à la séquestration de carbone dans le cadre de la nouvelle Réglementation environnementale. Si pour l’heure le poste de délégué interministériel forêt-bois auprès du Premier ministre souhaité depuis plusieurs années par la filière n’a pas été créé, la nomination de Julien Denormandie à la tête du ministère de l’Agriculture est une nouvelle que ne devraient toutefois pas manquer de saluer les organisations professionnelles.
Crédit photo : Manuel Bouquet - MCT