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Travaux forestiers : hausse à prévoir en 2024 selon la FNEDT

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Crédit photo D. Seytre/LBI
Les entrepreneurs de travaux forestiers vont devoir poursuivre leurs hausses de tarif en 2024. L’augmentation est évaluée à 6-12 % selon les prestations pour l’ensemble des entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF). C’est ce qu’a annoncé la fédération syndicale de ces dernières lors d’une conférence organisée en amont de son 90e congrès à Épinal, qui aura lieu du 15 au 17 février 2024.

« Plébiscitées sur le terrain, les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) restent sous tension tant sur le plan économique, qu’environnemental et humain pour 2024 », a commenté la Fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT) lors d’une conférence de presse le 21 novembre dernier. Elles continuent de créer des emplois. Sur les 21 997 entreprises (147 757 actifs, +13 % entre 2021 et 2022) qu’elles représentent, 6 742 sont des entreprises de travaux forestiers et sylvicoles.

Gérard Napias, président de la FNEDT, a souligné que « le secteur forestier reste fragile ». Le nombre de travailleurs sylvicoles (reboisement, dégagement…) a reculé de 19 % sur dix ans tandis que le nombre d’entreprises s’est réduit de 11 %. Concernant les travaux forestiers d’exploitation, les effectifs augmentent d’un quart, tandis que le nombre d’entreprises se réduit de 16 %.

« Les entreprises de travaux forestiers et sylvicoles sont au cœur du dispositif du renouvellement forestier et d’entretien des espaces. Mais la prise de conscience de leur fragilité est faible, ce qui a conduit la FNEDT à lancer une charte de vitalité économique et sociale des Entreprises de travaux forestiers. Cette charte, qui rappelle les droits et les devoirs de l’ETF et de son client, s’applique à l’ensemble des activités liées aux travaux forestiers et sylvicoles », a rappelé Gérard Napias.

Pour rappel, les entrepreneurs de travaux forestiers (ETF) réalisent 70 % des travaux de sylviculture-reboisement et 80 % des travaux d'exploitation en France (pour le compte aussi bien de propriétaires forestiers que de coopératives, d’exploitants-négociants, d’industries du bois, de l'Office national des forêts, de communes).

Augmentation des tarifs

La FNEDT a conduit en mai 2023 une enquête qui lui a permis de constater que la moitié des entreprises de travaux ont passé des hausses de tarifs de 12 à 15 % selon les prestations, ceci après la flambée inédite des coûts de production en 2022.

« L’année 2024 s’ouvre avec un ralentissement prévisionnel global de la hausse des coûts, avec toutefois une hausse du SMIC dès janvier, un coup de rabot sur les exonérations de cotisations familiales, la première marche de la remontée de la fiscalité du GNR ‒ qui reste actuellement à un niveau élevé ‒ et des prix de matériels agricoles et forestiers qui ont crû de 20 % en deux ans », a résumé la fédération à propos de la conjoncture. Elle a conclu : « En 2024, il faut donc s’attendre à une augmentation des tarifs, entre 6 et 12 % selon les prestations, pour les entreprises qui ont déjà appliqué des hausses en 2022-2023 ».

L’épine de la taxation du GNR

Les mesures fiscales de « compensation » de la taxation du GNR agricole sont soit hors du champ des ETARF (déduction pour épargne), soit à confirmer pour les ETARF (relèvement des seuils de chiffre d’affaires des exonérations de plus-values), soit à l’étude pour 2024 (incitation à la transition pour les agroéquipements et les infrastructures), selon la FNEDT. « Sachant que 30 % du gazole non routier agricole est consommé dans la branche ETARF, les entreprises attendent davantage de la création d’un indice mensuel GNR disponible à la fin de chaque mois et d’une indexation obligatoire du carburant en pied de facture, deux revendications portées par la FNEDT », a précisé l’organisme syndical.

Cri d’alarme

À la suite d’une forte mobilisation de la FNEDT et des ETF, les ministères de l’Environnement, de l’Agriculture et la secrétaire d’État à l’Écologie ont lancé cet été une feuille de route "Travaux forestiers et protection des habitats d'espèces protégées". Aujourd’hui, la FNEDT lance un cri d’alarme devant l’accumulation de situations exceptionnelles successives de sécheresse, d’inondations, d’excès d’eau qui freinent les chantiers. Ces derniers ne pourront pas être terminés en 2024 dans les délais impartis, sauf à obtenir des dérogations.

« Malgré tout, c’est bien dans un état d’esprit constructif que les ETARF abordent la planification écologique », a affirmé Gérard Napias.

Ces sujets seront largement débattus au 90e congrès national EDT qui aura lieu au centre des congrès d’Épinal les 15, 16 et 17 février 2024, organisé par EDT Lorraine. Les ETARF de toute la France y débattront de la décarbonation des travaux (réduire de 25 % les émissions agricoles de CO2) et de la protection de la biodiversité. Entre autres.

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