Sur les bases de son projet forêt-bois pour la France, la filière évalue à 25.000 le nombre d'emplois qu'elle peut générer au cours des six prochaines années. Ses deux interprofessions, France bois forêt et France bois industries entreprises, proposent symboliquement au Gouvernement de passer un contrat d'avenir avec le secteur qui pourrait se traduire par des mesures concrètes favorisant la compétitivité et la performance des entreprises, notamment dans la future loi d'avenir sur l'Agriculture et la Forêt.
Alors qu'on ne cesse de parler de la hausse du chômage et que les dernières prévisions de l'Insee en la matière ne laissent percevoir aucune amélioration d'ici la fin de l'année, la filière forêt-bois souhaite faire entendre sa voix et démontrer sa capacité à créer de l'activité et proposer des emplois. Via ses deux interprofessions, France bois forêt (FBF) pour l'amont et France bois industries entreprises (FBIE) pour l'aval, la filière bois souhaite proposer au Gouvernement un contrat d'avenir, avec à la clé 25.000 emplois à pourvoir à l'horizon 2020.
"Aujourd'hui, nous avons une écoute forte du Gouvernement, en particulier du ministère de l'Agriculture et du ministère du Redressement productif. Nous attendons des mesures concrètes, notamment dans la loi d'avenir sur l'Agriculture pour améliorer la compétitivité et la performance de toute la filière", expliquent Laurent Denormandie et Luc Charmasson, les présidents des deux interprofessions. "Nous sommes partie prenante et avons proposé un véritable contrat d'avenir et de confiance au Gouvernement. Les ministères de l'Écologie et du Logement sont aussi concernés. C'est une démarche d'intérêt général qui va mobiliser toute la filière au service de l'économie, de l'emploi et du développement durable".
Le chiffre : 300 / C'est le nombre de millions d'euros de pouvoir d'achat supplémentaire que la filière estime pouvoir réinjecter dans l'économie, via son potentiel de création de 25.000 emplois.
La filière forêt-bois représente 450.000 emplois en France, dont plus de la moitié (260.000) sont des emplois industriels. "C'est au total plus que les emplois directs pour l'automobile, plus que ceux de l'industrie pharmaceutique et même davantage que le secteur du luxe", expliquent FBIE et FBF. Le chiffre d'affaires cumulé du secteur atteint plus de 60 milliards d'euros. Et il dispose d'une surface forestière qui a doublé en deux cents ans, avec désormais 16 millions d'hectares.
Face aux défis écologiques et économiques, la filière a donc décidé de s'unir autour du Projet forêt-bois pour la France, décliné en deux axes stratégiques : pérennisation des forêts/services éco-systémiques et meilleure valorisation du bois. "Selon les projections de ce plan, la filière est capable de s'engager pour créer 25.000 emplois d'ici à 2020. Cela représente une masse salariale moyenne de 400 millions d'euros sur la période. Cela signifie que nous pouvons réinjecter 300 millions d'euros de pouvoir d'achat supplémentaire dans l'économie et susciter un impact positif de 275 millions d'euros par an en moyenne pour l'État au travers des cotisations sociales et contributions. Peu de secteurs sont aujourd'hui en mesure de relever un tel défi !", précisent les deux présidents.