En forêt et dans le bois sous toutes ses formes, il y a du carbone qui est capté et demeure stocké pendant des périodes plus ou moins longues. Voilà donc un nouvel atout pour les forêts et pour leur produit, le bois, «biosourcé» et substituable à des matériaux plus émetteurs de CO2 et aux énergies fossiles. Forêt méditerranéenne nous permet d’y voir plus clair.
Pour mieux connaitre ce phénomène, avoir en tête les ordres de grandeurs, éclairer les propriétaires forestiers, justifier un recours accru du bois dans la construction, Forêt méditerranéenne a organisé trois rencontres avec les experts de ces domaines. Le 15 octobre, la troisième réunion, organisée à Mazan, dans le Vaucluse, avait pour thème le stockage et la substitution du carbone dans le bois et dans les produits bois. Selon les pratiques habituelles de l’association, tous les points de vue et hypothèses ont été exposés et peuvent être consultés sur son site.
Estelle Vial, du pôle Bioscience de l’institut technique Forêt cellulose bois ameublement (FCBA) a détaillé les méthodes d’évaluation du stockage dans les produits bois, soit par des calculs théoriques, soit à partir des estimations directes des variations de stocks dans les produits grâce aux futures déclarations du contenu carbone des bâtiments (entrée de stock) et au suivi des quantités de déchets bois éliminés (sortie de stock) via la mise en place de la Responsabilité élargie du producteur (REP).
Améliorer les méthodes
Mais en plus de ce compartiment «stockage», «le bois peut avoir un rôle de substitution dont le gain sur le plan du bilan carbone est mesuré par le différentiel d’émissions de gaz à effet de serre entre un produit à base de bois et un autre produit fonctionnellement équivalent (facteur de déplacement)». Cela fait appel à des calculs complexes pour comparer des produits ayant les mêmes fonctions, en prenant en compte l’ensemble des étapes du cycle de vie du produit bois, de la forêt à sa destruction (analyse du cycle de vie) […]
Photo : Photo : Malgré le Covid, la rencontre a réuni près de 80 personnes à Mazan, dans la salle de la Boisserie, où le bois local a été largement utilisé (pin à crochets en parement intérieur et pour l’acoustique).
Voir notre édition verte, Le Bois International, Scierie, exploitation forestière N°37…