Lors de la commission régionale de la forêt et du bois du 7 décembre dernier, co-présidée par la préfète et le président de la région Grand-Est, des mesures prises en faveur des acteurs de la filière forêt-bois leur ont été présentées. Mises en place par l’État et la région dans le cadre du Business Act Grand Est et du plan France Relance, elles découlent de la volonté de la part des professionnels de mettre en place un réseau de 500.000 m3 d’aires de stockage pour «ralentir la mise sur le marché de bois récoltés prématurément, différer l’utilisation de ce matériau et limiter la chute des prix».
Il a été annoncé la décision de la région Grand-Est, prise lors de la commission permanente du 27 novembre, d’apporter un soutien de près de 1 million d’euros à deux entreprises de la première transformation du bois pour la création d’une aire de 55.000 m3 en Meurthe-et-Moselle (scierie Decker) et d’une autre de 40.000 m3 dans le Bas-Rhin (scierie Siat).
Le président de région a souligné que la démarche sera amplifiée en 2021 pour accompagner les projets structurants pour la filière. Et que la région souhaite par ailleurs poursuivre la préparation d’une nouvelle démarche d’investissement forestier permettant d’impliquer davantage les citoyens et les entreprises du territoire. «Durant la période de transition des programmes européens, qui s’ouvre en 2021 et 2022, la région réaffirme son soutien à la filière forêt-bois et s’engage à prendre en compte les besoins forestiers dans la construction du futur plan stratégique national PAC 2023-2027», a indiqué le président de la région Grand-Est.
La préfète de la région Grand-Est a confirmé pour sa part la poursuite, en 2021, de l’aide à l’exploitation et à la commercialisation des bois scolytés, mise en place par l’État à l’été 2019. En 2020, cette aide a représenté 2 millions d’euros et permis d’évacuer 115.000 m³ de bois vers des régions non sinistrées, majoritairement la région Nouvelle-Aquitaine.
Elle a noté que le grand plan de reboisement des forêts françaises initié au titre du plan France relance est «parfaitement en phase avec la politique régionale Grand-Est».
Pour soutenir l’investissement dans le renouvellement forestier, trois dispositifs seront accessibles dès le début de l’année 2021 et jusqu’en 2022, représentant des taux d’aide de 60 à 80% :
- le renouvellement des peuplements sinistrés par des phénomènes biotiques ;
- l’adaptation des peuplements les plus vulnérables aux effets du changement climatique ;
- le renouvellement des peuplements de faible valeur économique.
Pour la préfète de la région Grand-Est, « le plan de relance offre une opportunité stratégique en Grand-Est pour apporter une réponse à des grands enjeux forestiers : relancer l’investissement forestier mais aussi plus largement initier la nécessaire adaptation des forêts les plus vulnérables aux effets du changement climatique, pour que les forêts du Grand-Est puissent continuer à remplir leurs multiples rôles, économiques, environnementaux et sociaux».
Elle a rappelé à l’interprofession Fibois Grand-Est, aux opérateurs publics (l’Office national des forêts et le Centre national de la propriété forestière), aux coopératives forestières, aux experts forestiers et à la Chambre d’agriculture qu’ils auraient un rôle clé à jouer aux côtés de l’État pour informer les bénéficiaires et contribuer au montage des dossiers du volet forestier du plan France Relance.
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