Près de 63.000 autorisations d’urbanisme mentionnant l’implantation de panneaux photovoltaïques ont été délivrées entre 2009 et 2020 en Nouvelle-Aquitaine. La grande majorité d’entre elles concerne des projets en toiture sur maison individuelle, bâtiment agricole ou encore en ombrière de parking sans incidence sur la consommation d’espace naturel, agricole ou forestier. En revanche, l’emprise des grandes installations photovoltaïques au sol, moins nombreuses mais plus puissantes, est évaluée à 43 km² fin 2020. La majeure partie, soit 39 km², est prise sur les espaces forestiers ou naturels (70%) et agricoles (22%). Les autres grandes installations ont été développées par la réhabilitation de sites déjà artificialisés (8%).
Gironde : un projet controversé
La grignotage de la forêt se poursuit. Un projet de centrale solaire à la place de 1.000 hectares de pins maritimes dans la petite commune de Saucats, non loin de Bordeaux, en Gironde, divise les habitants. Baptisé "Horizéo", et porté par Engie et Neoen, ce projet représente un investissement d’un milliard d’euros. Un poste de transformation Réseau de transport d'électricité (RTE) relié au réseau électrique national justifie le choix de Saucats. Un débat public de quatre mois a débuté début septembre.
Rappelons que le service de Défense des forêts contre l’incendie (DFCI) Aquitaine a publié des préconisations pour les installations photovoltaïques en forêt, afin de parer au risque d’incendie qu’elle représentent. La zone de sécurité autour des installations doit être conçue de telle sorte que : la clôture d’enceinte de l’installation doit être positionnée à 30 m minimum des peuplements forestiers, une bande circulable de 5 m de large doit être prévue à l’extérieur de l’enceinte avec un caractère circulable par tout temps (fossé d’assainissement si nécessaire), une bande à la terre de 5 m sans végétation, entre la clôture d’enceinte et la bande circulable, doit être mise en œuvre.