Largement mis en cause dans un magazine de France 2 diffusé le 24 janvier, le label de certification forestière PEFC a réagi le lendemain par la voix de son secrétaire général qui entend dénoncer les méthodes employées pour la réalisation de ce reportage.
Le 24 janvier, France 2 diffusait à 21 heures un numéro du magazine Cash investigation consacré à l'industrie du bois. Parmi les sujets traités, l'émission pointait du doigt le label PEFC et ses méthodes de certification forestière présentées alors comme peu exigeantes. Le lendemain de la diffusion, PEFC France réagissait par la voix de son secrétaire général pour dénoncer les conditions de réalisation du reportage. «Alors que cette émission s’est donné pour prérogative de dénoncer les dérives du «monde merveilleux des affaires», elle n’est en réalité qu’à l’image de ce qu’elle prétend combattre : approche déloyale pour récolter des informations, fausses déclarations, théâtralisation des interviews, montage biaisé…», déclarait Stéphane Marchesi le 25 janvier. «Nous regrettons ces méthodes employées par l’équipe de Cash investigation avec laquelle nous avions fait le choix de collaborer, comme nous le faisons pour toutes les sollicitations médias, car nous estimons qu’il est de notre devoir de donner au plus grand nombre une compréhension claire des enjeux de la gestion durable des forêts.»
Le chiffre : 8,1 millions d'ha / PEFC France revendique plus de 8,1 millions d’hectares de forêts certifiés et compte parmi ses adhérents 63.000 propriétaires forestiers et plus de 3.000 entreprises de la filière forêt-bois-papier.
Dans le cadre de son enquête, le magazine de France 2 avait choisi de soumettre de faux dossiers à PEFC pour faire certifier des zones sans arbre (un parking de supermarché, une centrale nucléaire…). Sur ce point, le secrétaire général de PEFC France tenait à préciser que le système d'adhésion à PEFC est basé sur la confiance. «Nous considérons que les propriétaires forestiers qui souhaitent adhérer sont de bonne foi et qu’ils sont réellement propriétaires de forêts en France», expliquait Stéphane Marchesi. PEFC France ajoute que sur son bulletin d’adhésion, le propriétaire forestier doit renseigner les parcelles forestières qu’il souhaite faire certifier et confirmer par écrit que les parcelles désignées sont bien des parcelles forestières. «Cash investigation a volontairement enfreint les règles du système en montant de toutes pièces de faux bulletins d’adhésion. Cette démonstration est totalement inutile puisqu’aucun volume de bois ne peut sortir de ces surfaces non forestières», ajoutait Stéphane Marchesi. Après avoir rappelé les méthodes et le niveau de contrôle du système PEFC, Stéphane Marchesi s'est déclaré choqué par les propos tenus sur la réelle utilité du label de certification par Jean-François Julliard, porte-parole de Greenpeace France, et a indiqué que PEFC France se réservait le droit d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de cette ONG dans les prochains jours.
Plus de renseignements : http://www.pefc-france.org/articles/cash-investigation
https://twitter.com/PEFCFrance/status/824071709061943297