Le fonds de dotation privé national Plantons pour l’avenir a été créé en 2014, avec pour objet de relancer le reboisement en France (il est régi par les articles 140 et 141 de la loi n°2008-776 du 4 août 2008 et par le décret d’application n° 2009-158 du 11 février 2009). Il est le fruit d’une initiative de professionnels et en particulier des coopératives forestières, importantes actrices du reboisement en France, avec des gestionnaires forestiers professionnels, experts forestiers, pépiniéristes, entreprises de travaux forestiers ; également avec des organismes de recherche et les organisations professionnelles de la forêt et du bois. Ses administrateurs sont Henri de Cerval (président), représentant Alliance forêts bois, Gabriel Chazallon (trésorier), représentant le Conseil national du peuplier, Cyril Le Picard, représentant le Groupe Coopération forestière, Sylvestre Coudert, représentant les Experts forestiers de France, Jean-Philippe Bazot, représentant France douglas, Philippe Flamant (secrétaire), sylviculteur, Serge Bouteiller, sylviculteur.
Le 3 avril dernier, ce conseil d’administration a validé 23 nouveaux projets de plantation, a annoncé Plantons pour l’avenir dans un communiqué, correspondant à 110 hectares de plantation : 26 hectares en peuplier, 32 hectares en douglas, 40 hectares en pin maritime et pin Taeda et 12 hectares en chêne sessile et autres feuillus. Il a aussi annoncé que le 14e appel à projets était ouvert jusqu’au 15 septembre 2020.
A ce jour, le fonds Plantons pour l’avenir a réuni les dons de 135 entreprises mécènes, à savoir 3,6 millions d’euros (dont 54.000 euros provenant de particuliers). Il a permis le reboisement de 1.460 ha (1.730.000 arbres plantés) concernant 247 projets de reboisement. Parmi les mécènes hors filière bois : le Crédit agricole, Nestlé, Uniper... Le fonds affiche des objectifs ambitieux pour 2025 : 10 millions d’euros de dons récoltés, 8.000 hectares replantés, 10 millions de plants mis en terre.
Le fonds Plantons pour l’avenir propose une aide de 1.000 à 20.000 euros HT sous la forme d’une avance remboursable à taux zéro sur 30 ans. Le propriétaire doit apporter un autofinancement de minimum 25%. Et dans le cas d’une exploitation préalable au reboisement dans les 5 années précédentes, 20% minimum du revenu de la coupe doivent être réinvestis dans le reboisement. Les dépenses éligibles (en euros HT) sont : les travaux préparatoires à la plantation, la fourniture et mise en place des plants, les travaux d’entretien (et de regarnis) de la plantation dans les 5 ans suivant la plantation, les dépenses connexes (protection contre le gibier, ouverture de fossés d’assainissement sur l’emprise des travaux de reboisement,...), dans la limite de 30% du montant hors taxe des travaux, les investissements immatériels liés à la maîtrise d’œuvre. Il existe plusieurs modalités de remboursement de l’avance : anticipée (possible à tout moment sans aucune pénalité), au fur et à mesure des coupes sur les parcelles concernées (50% du montant des ventes de bois jusqu’au remboursement complet de l’avance accordée), au plus tard au 31 décembre de la trentième année du contrat. Les contrôles du respect des engagements peuvent être réalisés jusqu’au remboursement complet de l’aide. Les remboursements sont employés au fil de l’eau pour accompagner d’autres projets de reboisements.
Parmi les projets sélectionnés le 3 avril, un l’a été dans le cadre du partenariat (lancé en 2018) avec le Fonds privé d’aide à la reconstitution de la ressource résineuse (dit FA3R) créé dans le massif vosgien (aide, sur dossier, de 500 à 1.500 euros/ha en fonction du mode de plantation et de la densité choisie), et deux l’ont été dans le cadre du partenariat avec Fibois Bourgogne-Franche-Comté. L’interprofession a lancé en effet un appel à projets thématique, spécifique à la Bourgogne-Franche-Comté. Les projets financés concerneront notamment le renouvellement de peuplements sinistrés par les attaques de scolytes ou par la chalarose du frêne, ainsi que le renouvellement du chêne. L’intérêt de ces partenariat est de permettre un fléchage des dons des mécènes régionaux vers des projets du territoire.
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