L’Office national des forêts et l’Office français de la biodiversité collaborent déjà dans plusieurs domaines, que ce soit en matière de gestion des espaces protégés, de recherche, de mobilisation ou de police.
Le 17 mars dernier, les deux établissements publics ont signé par ailleurs une convention-cadre dans laquelle ils font état de leur volonté, à travers une approche écosystémique, d’échanger, de partager et d’agir ensemble sur les principaux enjeux forestiers que sont l’adaptation des forêts au changement climatique, l’équilibre forêt-ongulés, le rôle de la forêt pour répondre aux attentes des citoyens, l’application de la réglementation, ou encore l’acquisition de nouvelles connaissances.
À cette occasion, ils ont notamment souligné que « cette collaboration s’intégrera dans la stratégie nationale pour la biodiversité, celle dédiée aux aires protégées, ou encore dans la feuille de route sur l’adaptation des forêts aux changements climatiques, qu’elle servira autour des priorités suivantes : l’intégration de la biodiversité dans la gestion courante des forêts ; la gestion d’aires protégées sous la responsabilité des deux établissements, ou de l’ONF avec des enjeux spécifiques sur la biodiversité ; l’accompagnement des actions des parcs nationaux dans le domaine forestier ; l’adaptation des forêts au changement climatique, avec une attention particulière portée aux aires protégées ; les interactions forêt-ongu- lés, et des recommandations techniques partagées sur l’équilibre sylvocynégétique à destination de l’ensemble des acteurs, pour permettre le renouvellement forestier ; la relation entre le monde forestier et les citoyens ; la police de l’environnement ; les forêts ultramarines, à l’exceptionnelle biodiversité, pour la préservation du foncier, en grande partie géré par l’ONF ; l’application de la séquence « éviter-réduire-compenser », notamment en matière d’énergies renouvelables ; la formation ».
Gestion accrue de la biodiversité
Pour Pierre Dubreuil, directeur général de l’OFB, « la forêt est peut-être le milieu illustrant le mieux l’importance de la séquestration de carbone au sein du double enjeu climat et biodiversité. Son apparente santé, en comparaison d’autres habitats, ne doit pas faire oublier la forte attention que nous devons porter à son renouvellement, à sa pérennité, à la préservation de sa biodiversité, à la compatibilité entre eux des divers usages qui en sont faits. La nécessaire collaboration au niveau de l’État que cela implique est une condition à la santé de cet écosystème, elle-même indispensable à celle de la planète, et des humains ». Bertrand Munch, directeur général de l’ONF, indiquait quant à lui que « cette convention-cadre s’imposait comme une évidence, en vue de renforcer les synergies entre nos deux établissements tant au plan national que local. L’ONF assure la gestion durable des forêts publiques au bénéfice de la société et des générations futures. À ce titre, nous partageons avec l’OFB les ambitions de connaissance, surveillance, protection, et plus globalement de la gestion de la biodiversité en métropole et Outre-Mer. Les deux établissements publics travaillent ainsi de concert à la réussite de politiques publiques telles que la Stratégie nationale de la biodiversité, la Stratégie nationale des aires protégées ou la feuille de route Adaptation des forêts au changement climatique ».
Le chiffre : 5
La convention-cadre entre l’ONF et l’OFB a été signée pour une durée de cinq ans.