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Le typographe va-t-il bouleverser le tissu de transformateurs de résineux ?

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La crise de surrécolte de l’épicéa provoquée par le scolyte (typographe) qui le décime depuis 2018, si elle se traduit par un afflux de matière première et une baisse des cours dans un premier temps, engendrera à coup sûr un choc en retour pour la filière de transformation. La deuxième transformation pourrait avoir à s’adapter à une pénurie de matière et à des coûts élevés. Un «trou d’air» dans les approvisionnements en bois massif pourrait impacter tout le profil de la filière. 


La pullulation de scolytes de l’épicéa (typographe) consécutive à la sécheresse estivale qui sévit depuis 2018 a généré des actions concertées d’urgence soutenues financièrement par les collectivités et l’État (selon les bénéficiaires, pas à la hauteur de leur demande toutefois) pour les forestiers privés et publics et les entreprises de la première transformation, notamment l’aide au transport des bois scolytés vers d’autres régions que celles touchées. Un choc en retour de cette crise de surrécolte – les arbres atteints sont récoltés car condamnés et une partie de ceux qui sont encore sains le sont aussi pour être sauvegardés – est néanmoins à venir à moyen terme. Car si la régénération des surfaces forestières impactées est en ligne de mire des organisations d’acteurs de la gestion forestière et de la première transformation, elle vise le long terme.

A moyen terme, que va-t-il se passer ? Peut-être existe-t-il des réflexions à ce sujet parmi les organisations de la deuxième transformation du bois nationales, mais elles sont peu rendues publiques. Il est toutefois légitime de s’attendre à des conséquences, pour certaines issues d’une potentielle réorganisation de la première transformation. Selon des rumeurs régionales en Grand-Est qu’il ne convient pas d’écarter d’emblée car teintées de logique, la pression concurrentielle qui va s’exercer pour la captation de la ressource en résineux blanc dans les années à venir pourrait laisser sur le côté de la route les scieurs les moins «agressifs», ce qui réduirait le panel des lieux possibles d’approvisionnement pour les charpentiers, constructeurs bois, etc. On sait que beaucoup de bois d’œuvre résineux utilisé en France provient d’Allemagne, notamment, mais là-bas, la surrécolte est encore d’une autre ampleur qu’ici, et concerne une proportion plus grande de la ressource nationale […]

Photo :  La filière Grand-Est travaille à concevoir un stockage de 250.000 m3 d’épicéas sains pour faire face au contrecoup de la crise de scolytes. La filière Bourgogne Franche-Comté expérimente un réseau d’intervention d’urgence d’acteurs – bûcherons et scieries – prêts à se mobiliser à la moindre détection précoce.

Lire la suite dans Le Bois International, Charpente, construction, menuiserie et meuble, notre édition rouge N°32… 

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