Dans le n° 381 (p. 73-75) de cette revue, était décrite la place du cormier dans la forêt de l’abbaye de Saint-Euverte telle qu’illustrée sur un plan de 1641. Cette forêt a été intégrée à la forêt d’Orléans et si ce fruitier est aujourd’hui devenu très rare sur les presque 35.000 hectares actuels de cette forêt domaniale, il a été suffisamment marquant pour avoir été un toponyme fort utilisé au cours des siècles. Devenu numérique, notre siècle ne se souvient plus des temps où chaque parcelle de ce qui deviendra la forêt domaniale portait un nom pour décrire sa singularité. Il a fallu chercher, dans un puzzle de plus de deux mille pièces, les anciens toponymes de la forêt. Nous avons trouvé dix-sept occurrences qui prouvent la plus ou moins ancienne présence du cormier. Cette découverte nous a incités à penser que, pour cette forêt au moins, ce fruitier pourrait être un excellent marqueur des atteintes successives qu’au cours des siècles les pratiques sylvicoles ont fait subir à sa biodiversité. Faisons donc un peu d’écologie historique.
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