«Susciter une réflexion sur les perspectives de développement de ce produit de la gestion forestière [le carbone] qui pourrait être en voie d’entrer dans le secteur marchand», tel a été le but exprimé par l’Académie d’agriculture de France lors de sa séance du 27 janvier 2021 intitulée : «La fixation du carbone en forêt va-telle devenir une activité rémunérée ?». Préfiguration de cette activité rémunérée : les projets forestiers labellisés bas carbone. Ils ont été présentés via des témoignages variés : propriétaire, financeur, développeur du label (I4CE), mandataire développeur de méthodes (CNPF).
La séquestration forestière nette de carbone, liée à l’accumulation de bois en forêt, a représenté environ 50 millions de tonnes équivalent CO annuellement entre 2011 et 2017, quand les émissions de gaz à effet de serre de la France se sont élevées en 2018 à 450 millions de tonnes équivalent CO2. Ces chiffres ont été annoncés en préambule de la séance de l’Académie d’agriculture de France du 27 janvier 2021 intitulée : «La fixation du carbone en forêt va-telle devenir une activité rémunérée ?».
Puis ce constat a été fait : «En constituant un puits net de carbone, les forêts françaises dans leur ensemble rendent donc à la société ce que l’on appelle un service écosystémique, important en quantité et jusque-là considéré comme gratuit. Cependant, le développement des «aménités environnementales et sociales» de la forêt, et l’évaluation des modalités de leur rémunération, font partie des objectifs que le Code forestier, en son article L 122-2-2, assigne au Programme national de la forêt et du bois. Au niveau d’une propriété, jusqu’à très récemment, la séquestration de carbone stimulée par la gestion forestière ne figurait pas parmi les services pouvant donner droit à une contrepartie financière».
On l’aura compris, la situation a évolué, avec l’institution du Label bas-carbone – à même de permettre un financement privé (en vue d’une compensation d’émissions ou d’un gain en image) pour des stockages de carbone «au-delà des pratiques usuelles». C’est de son usage en forêt dont il a été question lors de la séance de l’AAF du 27 janvier dernier […]
Voir notre édition verte, Le Bois International, Scierie, exploitation forestière N°7…