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La demande sur le chêne bourguignon ne ralentit pas

L’ONF Bourgogne Franche-Comté a réuni le 9 juin en Saône-et-Loire 33 acheteurs autour d’un catalogue de 33.000 m3 de bois sur pied où dominait le chêne. Les observateurs ont noté un léger repli du volume de chêne (20.000 m3 contre 28.000 m3 en 2016) et une quasi stabilité de l’offre de frêne, autour de 5.000 m3.

Sur l’ensemble de la vente, le gestionnaire public annonce une hausse moyenne de 5% par rapport à la dernière vente de printemps de Chalon-sur-Saône. Si l’on considère le niveau de qualité du catalogue 2017, en baisse par rapport à 2016, on peut même estimer que la progression est plus forte. C’est en tout cas le point de vue exprimé par certains habitués de la vente. 95% de l’offre de chêne ont été dispersés à un prix moyen de 157 €/m3. «Nous constatons une progression plus nette sur les produits inférieurs à 1,5 m3», souligne Régis Anglaret, responsable du pôle commercial feuillus de la région Bourgogne Franche-Comté, «probablement une conséquence de l’effet merrain». Cette dynamique excellente sur le chêne s’estompe dès lors que d’autres essences apparaissent en mélange. Les 14% d’invendus sur l’ensemble de la vente concernent essentiellement ces coupes mélangées.

Le prix unitaire du chêne a atteint 272 €/m3 pour une coupe secondaire de 522 m3 en forêt communale de Talmay, en Côte-d’Or. Les arbres qui présentaient un volume unitaire moyen de 5,07 m3 ont été vendus au scieur Marsolat pour la somme de 141.990 €.

Si tout va bien pour le chêne, ce n’est pas le cas du frêne qui subit depuis plusieurs années les conséquences de la chalarose. L’ONF proposait à cette vente un peu plus de 5.000 m3 de cette essence très présente en Bourgogne et malheureusement frappée par la maladie. «Nous assistons à un tassement sensible des prix», note Régis Anglaret, «avec un prix moyen qui tombe à 45 €/m3, alors qu’il était de 77 € l’an dernier». La première explication tient à des variations de qualité : le catalogue 2017 présentait moins de belles coupes à gros diamètres que l’an dernier. Il faut aussi savoir que les cours du frêne sont principalement soutenus par l’export vers l’Asie, or les conditions de transport se sont durcies avec un renchérissement du coût. On peut enfin invoquer une saturation du marché causée par les coupes sanitaires, même si les volumes vendus en Bourgogne par l’ONF sont relativement stables. Un nouvel acheteur est apparu lors de cette vente, le négociant DSHwood, qui a acheté plus de 2.600 m3 de bois et majoritairement du frêne.

De notre correspondant

Pascal Charoy

Forêt

Exploitation forestière

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