D’après l’analyse du Groupe coopération forestière publiée fin août, le marché des bois ronds au 2e trimestre 2020 a essentiellement été porté par les volumes commercialisés en chêne et en douglas. L’étude souligne par ailleurs que la période a aussi été marquée par un ralentissement de la demande et des baisses de prix pour le bois d’industrie.
Les coopératives forestières membres du Groupe coopération forestière (GCF), avec le soutien de France bois forêt, ont publié fin août les résultats de leur observatoire des prix des bois ronds rendus pour le second trimestre 2020. Pour le bois d’œuvre de chêne rendu scierie hors qualité palette emballage, déroulage tranchage et merrain, l’analyse souligne le bon niveau de la demande du marché et fait état d’un «bon maintien de prix» pour le chêne de qualité. «Le secteur de la tonnellerie est cependant dans l’attente de reprise des exportations et de la demande en France. Les petits bois trouvent preneur à des prix en baisse pour environ 10%», écrivent Lionel Say et Gilles de Boncourt, respectivement directeurs généraux des coopératives forestières CFBL et d’Unisylva. Les membres du GCF indiquent que l’activité s’est en revanche révélée très calme pour la consommation de bois de chauffage en chêne et ont également pu observer au cours du second trimestre un ralentissement de la demande accompagnée de baisse de prix sur le marché du chêne pour le bois d’industrie.
Côté résineux, l’analyse effectuée sur le bois d’œuvre d’épicéa et de sapin rendu scierie, hors qualité palette emballage, met à l’actif du redémarrage des attaques de scolyte l’accentuation d’une baisse de l’indice des prix de l’épicéa frais au cours de la période étudiée. «Le bois scolyté n’étant pas comptabilisé sur les volumes charpentes», précisent les auteurs de ce document publié le 26 août. «Le sapin est lui victime de dépérissement.» Les coopératives forestières membres de GCF ajoutent que la crise provoquée par les scolytes continue d’impacter le marché du bois d’industrie d’épicéa et de sapin rendu usine. «Les bois de trituration épicéa ne trouvent plus de débouché en pâte mécanique. Ils viennent encombrer le marché de la trituration classique (pate résineuse ou industrie du panneau).» À l’inverse, l’analyse de l’observatoire des prix des bois ronds du GCF relève le bon niveau d’activité observé sur le marché du bois d’œuvre de douglas rendu scierie. «Les quantités de douglas livrées augmentent au deuxième trimestre 2020, tirés par une demande soutenue et des prix à un niveau élevé. Les marchés de sciage sont toujours bons en douglas. Aucune porosité n’est à noter entre le marché baissier de l’épicéa et celui haussier et fortement demandeur du douglas. Toutes les catégories de douglas augmentent, y compris les gros bois. Le marché du sciage est bon que ce soit en bois de vêture aussi bien qu’en charpente à l’export, Belgique et Pays-Bas», ajoutent Lionel Say et Gilles de Boncourt qui précisent par ailleurs que le marché de la trituration du douglas a quant à lui été saturé par la trituration d’épicéa, dans un contexte de demande faible, notamment en provenance de l’industrie du panneau.
Le chiffre : 161 000 m3
L’analyse de l’observatoire des prix des bois ronds rendus pour le second trimestre 2020 du Groupe coopération forestière porte sur un volume total de 161.000 m3*.
* 50.000 m3 de sapin/épicéa et 59.000 m3 de douglas rendus scierie qualité charpente; 10.000 m3 de grumes de chêne hors qualité palette emballage, déroulage, tranchage et merrain ; 15.000 m3 de bois de chauffage chêne ; et respectivement 14.000, 12.000, 1.000 m3 de chêne, épicéa et douglas pour la trituration).
Voir notre édition verte, Le Bois International, Scierie, exploitation forestière N°27…