Les Schémas régionaux de gestion sylvicole (SRGS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Île-de-France, Normandie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Pays de la Loire, après avis favorable du conseil d’administration du Centre national de la propriété forestière et des Commission régionales de la forêt et du bois concernées, ont été approuvés via la signature par le ministre en charge de l’Agriculture des arrêtés correspondants. L’arrêté du SRGS de la région Occitanie devrait être signé avant la fin de l’année civile, et sera ainsi le 10e SRGS validé.
Les SRGS sont les déclinaisons de la politique forestière nationale et de ses objectifs, adaptées aux spécificités des forêts privées régionales, a rappelé Anne-Marie Bareau, présidente du CNPF. « Chaque SRGS définit ainsi les règles de gestion durable pour les forêts privées de chaque contexte régional. Ce document sert de référence légale au CNPF pour agréer ou non un document de gestion en forêt privée (Plan simple de gestion, Code de bonne pratique sylvicole ou Règlement type de gestion) ». Elle a aussi précisé que chaque SRGS comprend :
• une description des aptitudes naturelles et du contexte forestier de la région ;
• les éléments à prendre en compte pour la gestion forestière ;
• les objectifs qu’il est possible d’assigner aux forêts ;
• les méthodes de gestion préconisées par type de peuplement ;
• l’indication des essences recommandées, le cas échéant par grand type de milieu ;
• une évaluation de l’état d’équilibre entre les populations d’animaux et les habitats forestiers, ainsi que des risques en matière d’incendie ;
• des fiches qui précisent les itinéraires techniques par type de peuplement (conseillés, possibles, interdits).
Anne-Marie Bareau a souligné que ces Schémas régionaux de gestion sylvicole sont le fruit d’un travail intense des équipes du CNPF auxquels la filière, l’autorité environnementale ainsi que les citoyens eux-mêmes ont eu l’occasion de participer lors des concertations locales.
Le ministre a rappelé pour sa part que les SRGS ont été élaborés dans chaque région en tenant compte des situations forestières et des enjeux locaux (socio-économiques, environnementaux, paysagers) et en intégrant les dernières connaissances en matière d’adaptation des forêts au changement climatique.
Surtout, il a précisé que les nouveaux SRGS prennent en compte pour la première fois les enjeux liés à la prévention de feux de forêt, au changement climatique et à la nécessité de préserver l'équilibre sylvo-cynégétique. Enfin, « chacun des nouveaux SRGS contient des prescriptions en matière de gestion pour assurer une sylviculture durable et résiliente, et pour la première fois des dispositions encadrant les modalités dans lesquelles des coupes rases peuvent être autorisées : cette disposition a été intégrée comme un des engagements de la stratégie nationale biodiversité », a-t-il indiqué.
L'application de ces nouveaux SRGS se fera sous quatre mois à compter de la parution au Journal officiel, les PSG déposés à partir de cette date devront y être conformes.