La CEI-Bois s’est félicitée en particulier de l’attention croissante portée à la capacité du bois à stocker le carbone. « Notre plaidoyer se poursuivra avec une vigueur accrue dans les mois à venir dans le but de s'assurer que les politiques européennes reconnaissent le bois et le bois produits à base de fibres en tant que matériau stratégique en Europe en raison de son rôle clé dans la réalisation de du « Green Deal» tout en garantissant l'emploi en Europe », a précisé son président Sampsa Auvinen. Il a expliqué que la CEI-Bois prône un système de certification carbone qui mesure et récompense le stockage de CO2 dans les produits bois et crée des opportunités d'investissement. Dans son Rapport de Plaidoyer (Advocacy Report) 2021-2022, la Confédération dresse un panorama complet de ses activités réalisées au cours de l’année passée, qui a été riche en événements. « Cette année marquait les 70 ans du CEI-Bois. Naturellement, cela aurait pu inciter à revenir sur notre longue histoire, mais l'invasion russe de l'Ukraine et la crise énergétique qui s'est ensuivie et la perturbation des échanges, y compris la perte d'approvisionnement, nous a fait préférer nous concentrer sur le présent », a noté le président.
Les principaux dossiers plaidés cette année ont ainsi été :
- la promotion du bois (Manifeste Bois (Wood manifesto), les industries du bois et le nouveau Bauhaus européen, la Cei-Bois a rejoint l'Alliance Woodrise…) ;
- la durabilité et les questions liées aux forêts (implication de CEI-Bois dans les développements entourant la révision du règlement UTCATF, activité de plaidoyer concernant le projet de règlement sur les produits sans déforestation (déforestation importée), nouvelle stratégie forestière de l'UE…) ;
- le bois dans la construction (feedback sur la proposition de révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments, révision du Règlement produits de construction, cycles de carbone durables et certification des absorptions de carbone, implication dans le développement du parcours de transition pour un écosystème de la construction résilient, plus vert et plus digital, actions de plaidoyer en faveur du renouvellement de l’agrément du Propiconazole 100, position de la CEI-Bois sur la proposition de restriction REACH sur le Formaldéhyde 106…) ;
- les affaires sociales ;
- le commerce (rapport annuel de la Commission sur la mise en œuvre et l'application des accords commerciaux de l'UE, interdiction d'exportation de grumes de Russie, sanctions économiques et conséquences pour la filière bois, opportunités commerciales entre l'Inde et l'UE dans le secteur industriel…) ;
- les produits du bois (proposition de directive sur la diligence raisonnable).
Les opportunités et actions possibles en 2023 dans le cadre de l'Année européenne des compétences, pour promouvoir les compétences de la filière et améliorer l'image de la filière bois, ont été discutées.
Le président Sampsa Auvinen s’est félicité du lobbying conduit par l’association auprès de la Commission européenne lors de l'année écoulée. Il a fini par conclure que la principale difficulté était en partie le résultat du succès obtenu en plaidant pour une plus grande utilisation du bois dans la construction, car il lui est maintenant souvent demandé : « Mais y a-t-il assez de bois durable ? ». Il a noté que, à ce sujet, des soutiens académiques existaient de plus en plus, et notamment celui du professeur Schellnhuber, du Potsdam Institut de recherche sur l'impact climatique et conseiller du président de la Commission sur le Nouveau Bauhaus européen. « Cependant, nous devons convaincre les politiciens, le personnel de la Commission et les médias que cela est en effet le cas et notre plaidoyer se poursuivra avec une vigueur accrue dans les mois à venir dans le but d'assurer que le bois joue son rôle optimal en aidant à décarboner l'environnement bâti face à la dégradation du climat. »
À noter que lors de l’Assemblée générale, la CEI-Bois a réélu ou élu les nouveaux membres du bureau. Ont été réélus, outre le président Sampsa Auvinen : Filip De Jaeger, Fedustria ; Ana Dijan, Cluster bois croate ; Keith Fryer, Fort Merchanting, au nom de Timber Development UK ; Rob van Hoesel, palettes PKF, au nom de la FEFPEB ; Denny Ohnesorge, Hauptverband der deutschen Holzindustrie. Ont été élus : Antti Koulumies, UPM, au nom de FWIF et FFIF (Finlande) ; Mathias Fridholm, Swedish Wood, pour le compte de SFIF et TMF (Suède) ; Michael Pfeifer, Pfeifer Holz, au nom de l'association autrichienne.
La CEI-Bois en bref
Âgée de 70 ans, la Confédération des industries du bois a donc été fondée en 1952. C’est une association à but non lucratif enregistrée en Belgique. Elle est basée à Bruxelles et compte 17 organisations nationales et 4 fédérations sectorielles européennes.
Les organisations nationales sont : Fachverband der Holzindustrie Österreichs (Autriche), la Fédération belge de l’industrie textile, du bois et de l’ameublement (Belgique), Croatian Wood Cluster (Croatie), Traeets Arbejdsgiverforening - Dansk Industri (Danemark), Estonian Forest and Wood Industries Association (Estonie), Finnish Forest Industries Federation (Finlande), Federation of the Finnish Woodworking Industries (Finlande), Der Hauptverband der deutschen Holzindustrie (Allemagne), Assolegno (Federlegno Arredo) (Italie), Latvian Forest Industries Federation (Lituanie), Norwegian Wood Industry Federation (Norvège), Sloles – Slovenian Wood Association (Slovénie), Swedish Forest Industries Federation (Suède), Swedish Federation of Wood and Furniture Industry (Suède), Holzwirtschaft Schweiz (Suisse), Nederlandse Bond van Timmerfabrikanten (Hollande), Timber Development UK (Royaume-Uni).
Les quatre fédérations européennes sont : European Institute for Wood Preservation, European Federation of Wooden Pallet and Packaging Manufacturers, European Timber Trade Federation, European Organisation of the Sawmill Industry.
Le but premier de CEI-Bois est de promouvoir les intérêts de la filière bois européenne et à cette fin de contribuer au processus d'élaboration des politiques de l’Union européenne. La Confédération se présente comme le principal représentant des industries européennes du bois au niveau européen et international. Si la mission principale de CEI-Bois est de promouvoir la filière et l'utilisation du bois sous ses nombreuses formes et applications et de représenter et sauvegarder les intérêts des industries du bois auprès de la commission européenne, elle compte cinq groupes de travail : Développement durable, Affaires sociales, Construction, Innovation, Commerce. Des équipes spéciales supplémentaires sont créées si nécessaire ; actuellement il y a quatre Task Forces sur les thèmes de l’analyse des cycles de vie, de l’incendie, de la déforestation et des composés organiques volatils (COV).
Cette dernière Task Force a tenu sa première réunion en juillet 2022. Bien qu'intégré au groupe de travail Construction, le groupe de travail est ouvert à tous les membres et cherche à discuter des questions liées aux émissions dans l'air intérieur et à coordonner les activités de plaidoyer potentielles, en particulier dans le contexte d'un possible nouvel élan dû aux développements au sein de la DG Marché intérieur, industrie, entrepreneuriat et PME (DG GROW).
Le hub européen CLT avait été lancé lui en avril 2019 à Vienne, avec pour but de rationaliser l'information et coopérer au niveau européen.