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IFN : les arbres morts entre 2012 et 2020 représentent 0,7 m³/ha/an

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Crédit photo IGN
L’édition 2022 du memento IGN met en lumière une augmentation de la mortalité des arbres, de 50 % entre les périodes 2005-2013 et 2012-2020. Pour cette dernière période, le flux annuel de la mortalité dans la forêt française représente 0,7 m³/ha/an en moyenne, équivalent à 0,4 % du volume de bois vivant. Sécheresse, canicule, insectes, champignons, bactéries… l’IGN avoue ne pas connaître leurs parts de responsabilités respectives. La production biologique « nette » régresse en conséquence (de 10 % environ en 10 ans) pour atteindre 4,8 m³/ha/an.

Dans son memento 2022, l’IGN a publié les principales données de l’enquête de l’Inventaire forestier national basées sur les campagnes de terrain menées de 2017 à 2021. Ce memento dresse un état des lieux de la forêt métropolitaine, en mettant en avant une partie des données collectées – comme la surface, le volume de bois, les essences, la production, les prélèvements et la mortalité.

« Les résultats de l’inventaire forestier national de cette année confirment encore une fois que la surface de la forêt augmente, atteignant 17,1 millions d’hectares, soit + 21 % depuis 1985. Le volume total de bois en forêt s’accroît également, atteignant 2,8 milliards de mètres cubes. En effet, la production biologique « nette », c’est-à-dire la croissance des arbres, mortalité des arbres déduite, est supérieure aux prélèvements », se réjouit l’IGN.

Le stock de bois sur pied connaît ainsi une très forte progression, de 50 % en une trentaine d’années (il était de 1,8 milliard de mètres cubes sur pied en 1985). Deux départements (des Landes), fortement touchés par les tempêtes de 1999 et 2009, voient cependant leur volume sur pied diminuer.

En trois décennies, le stock de bois vivant est passé de 137 m³ à 174 m³ par hectare en moyenne. Dans le même temps, le nombre de tiges à l’hectare a légèrement diminué. Les arbres étant plus gros et/ou plus grands (le volume unitaire moyen d’un arbre est passé de 0,19 m³ à 0,25 m³, précise l’IGN). On pourrait ainsi se figurer que trois arbres meurent par hectare chaque année…

Le volume de bois s’accroît moins vite

Les feuillus représentent 64 % des 2,8 milliards de mètres cubes de bois vivant sur pied de la forêt française métropolitaine. Avec 44 % du volume des feuillus, les chênes (pédonculé, rouvre, pubescent et vert) sont les essences feuillues les plus présentes sur le territoire métropolitain. L’épicéa commun et le sapin pectiné constituent à eux deux 42 % du volume des conifères.

L’accroissement du stock de plus de 900 millions de mètres cubes est plus fort pour les feuillus (+ 58 % du stock, soit près de 650 millions de m³) que pour les conifères (+ 39 %, soit près de 275 millions de m³). Il est continu dans le temps avec une augmentation de près de 310 millions de mètres cubes de bois en forêt sur les dix dernières années. Mais cette augmentation du volume tend donc à se réduire depuis peu du fait d’une production biologique plus faible et de prélèvements et de mortalité en augmentation.

L’IGN met en effet en évidence un abaissement de l’accroissement du volume total de bois en forêt ; encore à hauteur de 5,3 m³ par hectare et par an il y a une décennie, cette production biologique « nette »* est aujourd’hui de 4,8 m³/ha/an, ralentissant de 10 % environ, indique l’organisme.

En France métropolitaine, la production biologique brute annuelle s’élève en moyenne à 87,8 Mm³/an sur la période 2012-2020, avec une incertitude statistique de l’ordre de 1,3 Mm³/an. Elle se répartit en 51,5 Mm³/an pour les feuillus et 36,3 Mm³/an pour les conifères.

La production biologique brute est de 5,5 m³/ha/an* sur l’ensemble de la métropole. Les régions qui ont une production annuelle moyenne par hectare inférieure à la moyenne nationale sont principalement les régions du pourtour méditerranéen.

Gestion sylvicole manifeste au Nord

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Crédit photo : IGN

Parmi les autres résultats présentés dans le mémento 2022 figurent ceux des signes manifestes d’une gestion sylvicole destinée à la production de bois (souches d’abattage, marques de peinture, taille ou élagage, ...). « Présentés sous forme de carte, ces indicateurs permettent de visualiser les différences régionales, dont les origines, naturelles et anthropiques, s’imbriquent les unes dans les autres », note l’IGN.

Au niveau national, la moitié de la surface forestière présente des signes manifestes de gestion syvicole. Les forêts situées au nord d’une ligne transversale s’étendant de la Bretagne aux Alpes présentent fréquemment des signes manifestes de gestion. C’est d’autant plus vrai dans un secteur élargi autour des massifs des Vosges, du Jura, du Morvan et de la Sologne. À l’inverse, les forêts situées au sud de cette ligne, exception faite du massif des Landes de Gascogne et du secteur des plateaux limousins, présentent moins souvent des signes manifestes de gestion. Cela est très marqué sur le secteur méditerranéen et en Corse, précise l’IGN.

*La production annuelle moyenne nette est la production annuelle brute à laquelle est soustraite la mortalité.

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