Une étude publiée par Annals of Forest Science aborde la question de l’avenir de la filière de l’épicéa commun, essence majeure pour l’industrie du bois en Europe. « Le choix des « bonnes » essences d’arbres pour le boisement deviendra de plus en plus complexe et nécessitera une approche holistique qui combine à la fois les aspects forestiers et technologiques », précisent les auteurs. Leur étude compare 38 essences alternatives, sur la base de critères technologiques et sylvicoles. Pour le processus de comparaison et de sélection des essences de bois, la densité sèche et brute, la résistance à la flexion et le module d’élasticité ont été choisis comme propriétés clés. Des composants de type poutre et plaque soumis à une charge de flexion ont été choisis comme cas d’utilisation représentatifs.
Le bouleau européen (Betula spp.), le sapin de Vancouver (Abies grandis (Douglas ex D. Don) Lindl.) et le sapin (Abies alba Mill.) ont été identifiés comme des alternatives appropriées à l’épicéa commun (Picea abies (L.) H. Karst.).
De plus, le paulownia (Paulownia tomentosa (Thunb.) Steud.), l’épicéa de Sitka (Picea sitchensis (Bong.) Carrière), le pin jaune (Pinus strobus L.), le thuya géant (Thuja plicata Donn ex D. Don in Lambert) et le pin taeda (Pinus taeda L.) offrent un avantage technologique mais manquent actuellement de pertinence dans le secteur forestier, d’après les chercheurs. Leur pertinence est discutée par les auteurs, d’un point de vue sylvicole et pour ce qui est de leur adéquation avec la structure actuelle de la filière.