Rien n’est moins certain qu’une envolée au Cap-Vert. Surtout en hiver quand l’harmattan a décidé de jouer de mauvais tours aux voyageurs des airs. Le souffle chaud et sec de l’alizé continental déverse sur l’ouest africain, et au-delà de ses rivages occidentaux, d’agaçantes poussières de sable emportées en nuées depuis le Sahara. Une brume livide enveloppe alors l’atmosphère, clouant les avions au sol et forçant les passagers pressés à apprendre la patience.
Mais si par chance l’harmattan s’autorise un répit, l’atterrissage au Cap-Vert devient possible et la découverte des îles ravira les sens et marquera l’esprit du visiteur. La descente sur celle de Fogo est l’une des plus mémorables. Avant de se poser sur le petit aéroport de Sâo Filipe, les bimoteurs à hélices ATR de la compagnie Binter survolent par le sud le Pico do Fogo. La vision de ce stratovolcan au cône magiquement achevé, dont les flancs s’abîment vertigineusement dans l
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