Publié le : Par : Fabienne Tisserand Lecture : 12 min.
<p>En ville, « l’air est en moyenne 2 à 3 °C plus chaud que dans la campagne alentour, parfois jusqu’à 10 °C », écrit l’Ademe. « Ce phénomène d’îlot de chaleur urbain s’explique par la concentration des activités humaines, la présence de matériaux foncés absorbant la chaleur le jour et la restituant la nuit, etc ». L’organisme rappelle, qu’« en été, cette surchauffe urbaine impacte le bien-être des habitants et certains secteurs économiques (bâtiments, tourisme, etc.) [et] pose un problème de santé publique ». La présence des arbres est indispensable.</p>
Crédit photo Tom et Anna/Pixnio
À la faveur des canicules, et d’une volonté affichée de lutte contre les îlots de chaleur urbains, un mouvement s’est initié au niveau des institutions mondiales en faveur de ce qui a pu être baptisé de « Foresterie durable en milieu urbain et périurbain ». Au lieu des traditionnels et éprouvés parcs, ce sont des « forêts urbaines » qui sont promues, dans un esprit de « renaturation ». En dépit de leur incompatibilité, la frontière se floute dans les esprits entre forêt et ville. Le phénomène participe de l’intérêt porté à la forêt par le public urbain, dont découle un infléchissement de la politique forestière vers « des formes plus collégiales de gestion », selon l’expression du rapport parlementaire publié le 2 mai 2023. Sous prétexte climatique, l’aménagement des villes et celui des forêts se trouvent ramenés dans le même creuset de politique globale.
« C’est sans doute la première fois dans l’histoire de nos relations avec l’arbre de compagnie que la ville convoque la forêt avec autant d’insistance ». Le constat émane de Caroline Mollie, architecte paysagiste et spécialiste de l’urbanisme végétal, dans son livre « À l’ombre des arbres, planter la
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