Le 6 novembre dernier, le CNPF et la FNCOFOR ont remis 16 propositions au ministre de l’Agriculture. Les objectifs de ces mesures sont de mieux connaître les motivations des propriétaires forestiers, fiabiliser le cadastre, dynamiser la gestion des biens vacants, regrouper le foncier et la gestion forestière, et massifier les surfaces sous document de gestion durable. Et ce, afin d’augmenter la part des forêts françaises qui sont gérées et donc alimenter la pompe carbone forestière.
Il semble que l’actualité fasse plus que jamais écho à la problématique que constitue le renouvellement forestier, un des axes majeurs autour desquels s’articule le 3e contrat de la filière bois signé récemment. Au niveau régional, on citera à titre d’exemple le programme Breizh Forêt Bois : lancé en 2015, il a pour vocation de produire du bois de qualité à partir de l’existant, en intégrant les enjeux de la biodiversité. Ce programme, qui a déjà permis de financer 2,15 millions de plants en Bretagne, renforce son action avec un nouveau volet, Breizh Forêt bois – amélioration, destiné à améliorer les peuplements présentant un potentiel d’avenir.
C’est que, comme le rappelle le documentaire intitulé Le Génie des Arbres, diffusé sur France 5 le 14 octobre dernier, ceux-ci représentent, sans conteste, nos meilleurs alliés pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce documentaire, tout en expliquant les dangers divers menaçant aujourd’hui les forêts, fait notamment état de recherches menées au niveau mondial afin de dénombrer les arbres existants, et de repérer les zones pertinentes où de nouveaux spécimens pourraient être plantés, en prenant en compte l’évolution du climat.
L’industrie du bois, dès lors, est plus que jamais confrontée à un double défi : d’une part sécuriser ses approvisionnements, et par ailleurs garantir de sa ressource la pérennité, dont celle de l’humanité elle-même semble plus que jamais dépendre.