La direction territoriale Grand-Est de l’ONF a affirmé sa volonté de s’appuyer sur l’apprentissage et le centre de formation forestière de Mirecourt par la signature d’une convention de partenariat le 10 octobre dernier. Une importante partie de ses effectifs de terrain sera à renouveler d’ici dix ans. Depuis cette nouvelle rentrée scolaire, l’ONF et le CFA ont ainsi approfondi leur collaboration.
Événement marquant du monde de la formation forestière, et en particulier de celui de l’apprentissage, une convention de partenariat a été signée le 10 octobre dernier. Les deux partenaires : l’ONF Grand-Est, représenté par Jean-Pierre Renaud, directeur de la nouvelle grande direction territoriale depuis le 1er janvier dernier, et l’Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole (Eplefpa) de Mirecourt, représenté par Nathalie Royet, directrice du Lycée agricole et forestier, et Philippe Galland, directeur du CFA et directeur du CFPPA. «Par cette convention, la direction territoriale Grand-Est a confirmé sa volonté de recourir à l’apprentissage et de s’appuyer sur le centre de Mirecourt», notait Philippe Galland à l’issue de la signature. Une décision qui entraîne des évolutions au sein du Centre de formation par apprentissage (CFA), en particulier au niveau des effectifs, qui se voient considérablement étoffés. «A l’heure actuelle, il y a 260 apprentis au centre, dont les deux tiers sont en formation forestière. 110 effectuent leur apprentissage au sein de l’ONF pour cette rentrée !» À une échéance de dix ans, l’ONF va devoir renouveler 50% de ses effectifs de terrain au niveau national, précise le directeur. Or, un tiers de ces effectifs sont dans la région Grand-Est. Naturellement, l’entrée à l’ONF est conditionnée à la réussite au concours d’entrée, mais «les jeunes qui effectuent leur apprentissage au sein de l’ONF sont bien parés».
De l’école à la forêt
Il y a environ cinq ans que la direction territoriale Grand-Est de l’ONF s’est impliquée dans l’apprentissage, en lien avec la promotion de ce type de formation au niveau gouvernemental. «D’autres structures souhaitent également accueillir des apprentis, coopératives forestières, entreprises d’exploitation ou de travaux forestiers... C’était très frustrant de devoir limiter le nombre d’élèves», se remémore Philippe Galland, qui a donc sollicité la région pour l’ouverture de nouvelles classes – la restructuration des pôles scolaires de Mirecourt va permettre au CFA de bénéficier de plus de locaux par l’intégration d’une école primaire attenante. Pour cette rentrée, ce sont deux classes de 1re année de BTS gestion forestière (50 élèves) qui ont été ouvertes, au lieu d’une précédemment. L’effectif des bac pros a été porté à 30 (dont 19 apprentis au sein de l’ONF) au lieu de 15-20 précédemment.
La convention ne porte pas que sur l’intensification de l’apprentissage au sein de l’Office, mais également sur des échanges en matière d’enseignement. La DT Grand-Est de l’ONF s’engage à des interventions techniques ponctuelles quand l’établissement s’engage à contribuer aux activités nécessaires aux aménagements forestiers (études de sol, inventaires, etc). Surtout, l’ONF s’engage à mettre à disposition des chantiers pour des travaux forestiers, notamment pour les élèves en BPA. «Nous pratiquions déjà ce genre d’échange mais au fil des besoins ; ils seront désormais mieux formalisés», note Philippe Galland, qui se réjouit de ce rapprochement. Reste aux jeunes apprentis à se lancer ! Et à être motivés. Mais de ce côté, pas d’inquiétude : «Nous avons eu l’an dernier 88% de réussite au BTS gestion forestière, à la deuxième place au niveau national», précise Philippe Galland.
Fabienne Tisserand