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Forêt publique : la baisse des cours des bois ralentit, d’après les derniers chiffres de l’ONF

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Conséquence de la crise sanitaire en forêt et des mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, la baisse des cours des bois en forêt publique serait moindre ces derniers mois, d’après l’analyse de conjoncture diffusée par l’ONF le 4 février.

«De janvier à décembre 2020, les prix fléchissent : chêne sur les meilleures qualités, hêtre essentiellement en raison de la dégradation des qualités liée aux dépérissements, pin maritime et sapin-épicéa en conséquence de la crise scolyte», constate pour les bois sur pied l’établissement public. «Mais le douglas affiche une forte hausse et le pin sylvestre reste stable», ajoute l’ONF dans sa lettre n° 5. Même tendance pour les bois façonnés. A ce niveau, l’Office estime que les prix du chêne et du hêtre ont diminué de 6% l’an dernier. Les cours du pin sylvestre et du pin maritime se sont respectivement contractés de 5 et 7%. Le prix du sapin-épicéa a quant à lui enregistré la plus forte baisse sur le marché des bois façonnés (-17%). «En revanche, le prix du douglas augmente de 3%», précise l’ONF.

Dans son analyse par essence, l’Office souligne que la diminution des prix s’est toutefois atténuée en fin d’année 2020 pour le couple sapin-épicéa : «Ce ralentissement s’explique pour plusieurs raisons : la forte demande des États-Unis, la remontée des prix de sciage en Allemagne et un marché de la rénovation très solide en France. La crise du scolyte pèse toujours sur cette essence».

Pour le chêne, les commandes des mérandiers seraient en légère baisse en France. «Les prix restent cependant stables en matière de charpente, de menuiserie ébénisterie, de parquet, de cercueil et de traverse paysagère», commente l’ONF. «Un bon point : au quatrième trimestre 2020, les britanniques ont importé beaucoup de bois de charpente en prévision d’un Brexit difficile aux frontières – achats de prudence.» Toujours sur le marché des feuillus, les prix du hêtre et du frêne ont connu des évolutions différentes l’an dernier. «L’érosion des prix se confirme pour le hêtre», analyse l’ONF. «La fermeture ou la réorientation d’usines en France réduit la demande nationale. Les exportations baissent aussi, notamment vers la Chine où le bois blanc est moins à la mode ces derniers temps. La hausse de l’euro face au dollar – +10% en un an –, est aussi un frein pour les exportations de bois en général. Touché par la chalarose, le frêne, troisième essence feuillue en bois d’œuvre issu des forêts publiques, s’est plutôt bien vendu avec des prix stables.»

Sur le marché des résineux rouges, l’étude de l’ONF confirme une hausse importante du prix du douglas (+16% en un an), «même pour les gros bois, tiré par une forte demande des architectes en France et aussi par l’exportation vers les États-Unis». Pour le pin sylvestre et le mélèze, l’Office estime que les prix sont quasiment stables. Il ajoute dans son analyse de conjoncture de ce début d’année qu’après «une forte hausse qui était liée à une pénurie de bois dans les usines landaises», le cours du pin maritime est quant à lui revenu à son niveau de 2018.

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